
Katia Touré. Journaliste française spécialiste de l'Afrique.
«Les Africains ne connaissent pas les Antilles, ils ne savent même pas les situer sur une carte». C'est lors d'un séjour au Sénégal, à Saint-Louis, que cette réflexion me frappa. Je m'étais retrouvée, au fil du hasard, à boire les paroles d'écrivains sénégalais émérites qui faisaient part des liens, empreints d'un profond respect, qu'ils entretenaient avec des auteurs Haïtiens.
«Mettre du produit.» Entendez par-là «s'éclaircir» ou «se dépigmenter» la peau à l'aide de produits douteux ou de recettes de grands-mères hautement nocifs pour la peau. A Paris, les adeptes de ce «rituel beauté», hommes comme femmes, dévalisent les étalages de boutiques de cosmétiques dans les quartiers tels que Barbès, Château-Rouge, Strasbourg-Saint-Denis ou encore Château d'eau.
Quand Fatim est arrivée au Maroc pour entamer ses études de droit à la faculté de Souissi à Rabat, elle s'attendait à une belle aventure. Mais, pour la Guinéenne de 20 ans, toujours installée dans la ville marocaine, sa vie d'étudiante s'est muée en un traumatisme qui la pousse, aujourd'hui, à quitter le pays.
Hapsatou Sy est une self-made-woman pugnace, au mental d'acier, qui sait ce qu'elle veut et où elle va. C’est du moins les seuls traits de caractère que la jeune femme noire de 31 ans veut laisser transparaître.
Ken Aicha Sy chasse la culture à Dakar. Ou plutôt, elle traque, appareil photo et dictaphone en main, les artistes sénégalais de toutes les générations. Ce jeudi après-midi, installée devant son ordinateur, dans un open space tapissé de graffs et de photographies, situé rue Jules Ferry, dans le centre-ville de la capitale sénégalaise, elle annonce d'emblée la couleur:
Il est à peine 9h à Dakar et des ouvriers sont déjà à l'œuvre sur les chantiers de construction qui foisonnent à Yoff Virage, un quartier de la capitale sénégalaise.