
Haïti, victime oubliée de l'ouragan Sandy
En Haïti, toujours détruit par le tremblement de terre du 12 janvier 2010, l'ouragan Sandy a réveillé les peurs et porté, pendant trois jours, un coup dur au pays.
Elodie Vialle est journaliste et rédactrice en chef de Youphil.com.
En Haïti, toujours détruit par le tremblement de terre du 12 janvier 2010, l'ouragan Sandy a réveillé les peurs et porté, pendant trois jours, un coup dur au pays.
Mise à jour du 3 décembre 2012: Le procès des six membres de l'Arche de Zoé, qui avait tenté en 2007 d'exfiltrer 103 enfants vers la France en les faisant passer pour orphelins, s'ouvre le 3 décembre à Paris en l'absence de deux de ses principaux protagonistes et sur fond de colère des familles au Tchad.
Le palais présidentiel est toujours là, détruit, comme si rien n'avait bougé depuis ces 35 interminables secondes qui ont marqué à jamais le peuple haïtien le 12 janvier 2010. Comment ne pas voir dans cette institution d'Etat en ruines le symbole même du drame qui continue de toucher le pays?
Personne, en Haïti, n’aurait imaginé que cela soit possible. Et pourtant, deux ans après le séisme, une grande partie des sinistrés vit encore sous les tentes. Des installations précaires, faites de bâches en plastiques, de tôles et de bout de bois, où la promiscuité côtoie l’insalubrité et l’insécurité.
Comment les Haïtiens vivent-ils la présence massive des ONG dans leur pays? Si la question n’est que rarement posée en ces termes, elle est pourtant présente dans tous les esprits. Nous avons eu l’occasion d’en discuter lors d’une «Causerie» (discussion organisée) avec des membres du Groupe haïtien pour l’innovation et le développement (GHID), à savoir des étudiants et des jeunes actifs qui, face à la crise dans laquelle est plongé le pays, ont décidé de mettre en place un cercle de réflexion regroupant des jeunes de différentes universités et disciplines.
Quelques mois, ça va. Mais plus, pas question. Installé dans le Palais de l'art, situé à Delmas, une commune au sud de Port-au-Prince, le propriétaire des lieux, Sinphore Bathole, ne décolère pas. Cet homme d'affaires, qui a fait fortune dans l'import-export, souhaite que la centaine de familles qui occupe depuis le séisme du 12 janvier 2010 son terrain, habituellement utilisé comme parking lors de festivals, s'en aille. Et au plus vite.