Ali Amar

Ali Amar

Ali Amar. Journaliste marocain, il a dirigé la rédaction du Journal hebdomadaire. Auteur de "Mohammed VI, le grand malentendu". Calmann-Lévy, 2009. Ouvrage interdit au Maroc.

Le TGV marocain, un caprice royal?

Le TGV marocain, un caprice royal?

Mise à jour du 21 mai 2012: Quelques centaines de manifestants opposés à la construction du TGV Tanger-Casablanca sont descendus hier dans les rues dans une vingtaine de villes du Maroc. Ils contestent l'utilité d'un projet trop cher (2,5 milliards d'euros) dans un pays pauvre classé au 130e rang mondial selon l'Indice de Développement Humain. Le projet a été attribué au constructeur français Alstom, sans appel d'offre, ni débat au Parlement. Nicolas Sarkozy avait inauguré le projet en septembre 2011.*****

Le Maroc et l'ami américain

Le Maroc et l'ami américain

«Soyez certain, Monsieur le Président, que le Maroc fera tout pour soutenir les États-Unis dans sa guerre contre la terreur».Le 23 avril 2002, dans le bureau ovale, ces quelques mots de Mohammed VI, quelque peu intimidé par la forêt de micros que lui tend la presse, provoquent un large sourire de George W. Bush. Il sait que ce jeune roi arabe qui lui rend visite se pliera aux volontés de l’Amérique vengeresse, encore groggy des attaques de Ben Laden sur le World Trade Center et le Pentagone.

Maroc, le partenaire discret d’Israël

Maroc, le partenaire discret d’Israël

«On est pour le maximum d'échanges». Telle était la réponse du directeur commercial du port Tanger Med à la question du commerce avec Israël, dans les colonnes du Figaro, qui titrait en juillet 2008: «Le Maroc veut être un pays modèle pour l’UPM (Union pour la Méditerranée)». Un point de vue qui demeure tabou pour l'opinion publique, mais les diplomates et les chefs d'entreprises marocains conviennent, en privé, que les routes commerciales avec Israël existent et se développent à grands pas.

Comment McDo reconnaît-il les non-musulmans?

Comment McDo reconnaît-il les non-musulmans?

- Bonjour, je voudrais un menu Royal Cheese avec Coca et un sundae caramel s’il vous plaît. - Ce sera tout monsieur? Sur place ou à emporter? Jusqu’ici, dans un McDo de Rabat, cet échange entre un client et une serveuse de la franchise américaine de fast-food installée au Maroc depuis 1992 est pour le moins banal. Rien pour l’instant n’indique que nous sommes en terre musulmane et que la scène se déroule en pleine journée de ramadan. - Sur place s’il vous plaît.

Au Maroc, sur la piste des hérétiques du ramadan

Au Maroc, sur la piste des hérétiques du ramadan

«Apostats, mécréants, nous érigerons un bûcher pour vous et vous irez brûler en enfer!» Sur la Toile, ce type de réaction hostile avait fait florès lorsque des activistes libertaires avaient créé en 2009 un groupe sur Facebook baptisé Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (Mali), et décidé pour leur première action de briser un tabou et d’en faire un exemple de militantisme pour les libertés individuelles: celui de ne pas observer le jeûne durant le mois sacré du ramadan.

Les Berbères veulent se faire un prénom

Les Berbères veulent se faire un prénom

Il y a quelques années, dans une petite ville du sud-est du royaume chérifien, les parents d’un nouveau-né voulaient l’appeler Amazigh (l’homme libre, en langue berbère). Mais les autorités ne l’entendaient pas de cette oreille, obligeant l’enfant à porter un prénom arabo-musulman, conformément à l’idéologie officielle —bien que le peuple amazigh, dans sa diversité, soit un peuple autochtone (il représente une très large part de la population marocaine) et de surcroît indigène d'Afrique du Nord et largement musulman.

Au Maroc, Jésus n'est pas en odeur de sainteté

Au Maroc, Jésus n'est pas en odeur de sainteté

Au Maroc, le Parti de la justice et du développement (PJD), qui se réclame d’un islamisme modéré, avait prévenu qu'il voterait contre la nouvelle Constitution si la loi fondamentale prévoyait la liberté de croyance. Une liberté qui porterait selon lui atteinte à «l'identité islamique du pays». Son leader, Abdelilah Benkirane, avait mis le feu aux poudres en affichant haut et fort son opposition farouche à toute référence à la liberté de culte et de croyance dans le projet de réforme de la Constitution présentée par Mohammed VI.

Mohammed VI et Juan Carlos, une amitié orageuse

Mohammed VI et Juan Carlos, une amitié orageuse

Dans un livre paru en 1987, Younès Nékrouf décrivait «l’amitié orageuse» qu’entretenaient le sultan marocain Moulay Ismaïl et le monarque français Louis XIV. «Une promenade passionnante dans un Maghreb qui se dérobait aux regards des Européens, et une saisissante plongée dans les rapports des Etats, entre Atlantique et Méditerranée. Les affairistes, les militaires, les diplomates s'exercent en un ballet incessant», peut-on lire dans la préface de l’ouvrage, signée par l'homme politique français Michel Jobert.