
Akram Belkaïd, journaliste indépendant, travaille avec Le Quotidien d'Oran, Afrique Magazine, Géo et Le Monde Diplomatique. Prépare un ouvrage sur le pétrole de l'Alberta (Carnets Nord). Dernier livre paru, Etre arabe aujourd'hui (Ed Carnets Nord), 2011.
Pour qui suit et essaie de comprendre les affaires algériennes, qu’elles soient politiques, économiques et bien entendu sécuritaires, il y a une réalité saisissante qui s’est encore manifestée après l’attaque du site gazier de Tiguentourine, près d'In Amenas, le 16 janvier 2013.
Il y a des termes et des expressions qui mettent le présent chroniqueur en fureur (ou presque). C'est le cas, et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi, de la liste suivante (non-exhaustive): Comité central, Bureau politique, Institutions de la Nation, Plan quinquennal, réalisations, accomplissements, Constantes nationales, mandat, révision constitutionnelle, choix du peuple, main de l’étranger, complot, famille révolutionnaire...
Pour qui s’intéresse au monde arabe et aux événements qui l’ébranlent depuis deux ans, il faut lire l’excellent ouvrage dont il est question dans cette chronique, Arabités numériques. Le printemps du Web arabe.
Deux ans bientôt depuis la chute de Ben Ali, de sa femme et de son clan… Et puis, quoi? Certains disent même pourquoi faire?
Personne ne contestera le fait que le printemps arabe a été l’événement majeur de 2011. Mais qu’en a-t-il été de 2012? Les avis sont partagés. Dans de nombreuses capitales arabes on parle d’un hiver islamiste et d’une régression sociétale. A l’inverse, il existe un autre point de vue, moins influencé par les péripéties électorales, pour qui l’histoire est loin d’être écrite et qui affirme que nous n’en sommes qu’au début d’un long processus.
Mise à jour du 2 janvier 2013: L'activiste Aliaa Magda Elmahdy pourrait-elle perdre sa nationalité égyptienne, s'interroge le site de la chaîne saoudienne Al Arabiya. Le site rapporte les propos du procureur général égyptien Mahmoud Abdel Rahman qui accuse Magda Elmahdy de ternir l'image de l'Egypte et de tourner en dérision la religion.
Alors, on boude? On râle et on s’inquiète? Tout cela parce que François Hollande, président de la bonne vieille République française, jadis mère patrie pour nous et mère protectrice pour vous, s’en est venu faire un petit tour par chez nous?
Il est une vérité que nombre de Français et de Françaises n’aiment pas entendre. Mais qu’importe: profitons de la visite de François Hollande dans notre bon pays pour l’énoncer : Dans les années à venir, la France aura plus que jamais besoin de l’Algérie. Je ne dis pas du Maghreb, je dis de l’Algérie et l’on me pardonnera cet exclusivisme qui pourrait heurter quelques consciences maghrébines unitaristes.
Mise à jour du 20 décembre: «L’usine Renault qui sera construite à Oran et dont cette visite a permis de finaliser le projet constitue un exemple emblématique, puisqu’elle doit permettre de produire davantage en Algérie, d’opérer un transfert de savoir-faire au profit de ce pays et d’y créer des emplois sans pour autant en supprimer en France», a déclaré François Hollande dans une interview au quotidien El Watan
Mise à jour du 18 décembre: Renault va signer un accord définitif sur la création d'une usine en Algérie lors de la visite de François Hollande les 19 et 20 décembre, selon un porte-parole de Renault cité par Reuters.*****Mais quel est le but de la visite de François Hollande en Algérie?
Moi, j’ai été professeur dans un lycée proche d’Alger. C’était dans les années 1980. Ça vous étonne, hein? Vous me regardez-là, au milieu de toute cette quincaillerie et vous vous dites que ce n’est pas possible.
Huit années de guerre et de malheurs mais aussi huit années de prises de positions, de batailles intellectuelles âpres et incessantes, d’évitements et de ruptures. C’est peu dire que la guerre d’indépendance a été celle des écrits: un conflit marqué par la multiplicité d’engagements d’intellectuels venus d’horizons divers.
Ah mes amis, quelle tchaqlqla, quelle drôlerie! Merci à l’UMP (Union pour un mouvement populaire), merci à la droite française, la plus cocasse du monde!
Mise à jour du 29 novembre: La Palestine a obtenu le statut d'Etat observateur non membre à l'ONU lors d'un vote historique à l'Assemblée générale des Nations unies malgré l'opposition des Etats-Unis et d'Israël. 138 Etats ont voté pour, 9 contre et 41 se sont abstenus. Aucun vote africain contre mais cinq pays africains se sont abstenus: Cameroun, RDC, Malawi, Rwanda, Togo.*****
Existe-t-il un escadron de la mort qui sévirait à Benghazi et dans l’est de la Libye? C’est la question que se posent de nombreux observateurs qui s’inquiètent de la multiplication des actes de violences dans la région.
Il arrive, et c’est rare, que le sujet de la chronique s’impose de lui-même. C’est le cas cette semaine où il est impossible de ne pas évoquer la situation dramatique de Gaza. Mais écrire pour dire quoi? Et pourquoi faire? Pour se sentir mieux?
Soudain, l’écran devient bleu. On pianote, on clique, on scroll, on contrôle-alte mais rien à faire. Tout est figé et la machine ne répond plus. Horreur, stupeur, on réalise que le texte saisi depuis une bonne demi-heure est certainement perdu.
Mise à jour du 20 décembre: «la France et l'Algérie vont prochainement signer un accord permettant des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l'exploitation des gaz de schiste», aurait laissé entendre le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, selon le site du Point. ***
Barack Obama a donc réussi son pari en se faisant réélire à la présidence des Etats-Unis d’Amérique. Comme en 2008, des millions de non-Etasuniens ont suivi avec intérêt la nuit électorale, ses débats et son suspense. Pour autant, la magie d’il y a quatre ans n’était pas au rendez-vous.
Mise à jour du 21 novembre 2012: Le chef de la sécurité de Benghazi, Fradj al-Dersi, a été assassiné le 20 novembre par des inconnus dans cette ville de l'est libyen, a indiqué à l'AFP un responsable de la sécurité."Des inconnus à bord d'une voiture ont tiré sur M. al-Dersi qui était devant chez lui. Il a été touché de trois balles", a indiqué ce responsable sous couvert de l'anonymat."Il a été emmené en urgence au centre médical de Benghazi où il est décédé peu après son arrivée", a-t-il ajouté.****
Le 6 novembre prochain, les citoyens étasuniens vont se rendre aux urnes pour reconduire ou signifier son congé à Barack Obama (certains électeurs ont commencé à voter depuis déjà plusieurs semaines). Ce scrutin qui s’annonce serré, du moins selon les sondages, est l’occasion de se pencher sur l’état de la démocratie américaine. Et il ne fait nul doute que le constat est des plus mitigés, car jamais l’argent n’aura autant compté que durant cette bataille électorale.
Mise à jour du 27 novembre 2012: L'homme d'affaire tunisien Slim Chiboub, gendre de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, s'est dit prêt à rentrer en Tunisie pour être jugé, dans un entretien diffusé tard le 26 novembre sur la chaîne Ettounsiya TV et qui avait été interdit dans un premier temps."Je veux rentrer au pays dans les plus brefs délais. Donnez-moi un passeport et je rentrerai tout de suite. Je suis prêt à tout", a déclaré M. Chiboub dans la partie enregistrée de l'interview.****
L’une des réflexions parmi les plus récurrentes, en Algérie, a été de rappeler le passé colonial de bon nombre de pays européens, à commencer par la France et la Grande-Bretagne, et de se demander si la décision des sages d’Oslo ne devrait pas être interprétée comme une officialisation de la sortie
A en croire les dépêches d’agence, la quasi-majorité de la classe politique française aurait fait part de son indignation après l’occupation du chantier de la mosquée de Poitiers par un groupuscule d’extrême-droite. La belle affaire… Attendons d’abord un peu avant de saluer un tel unanimisme.
L’épisode a été oublié depuis, mais il mérite d’être rappelé. En 2005, le président Hugo Chávez décide le transfert de deux tiers des réserves de change vénézuéliennes, soit un pactole de pas moins de 20 milliards de dollars, des banques américaines où elles étaient placées vers des comptes suisses en euros.