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Madagascar - Marc Ravalomanana, un exilé sans ticket de retour

Marc Ravalomanana, l’ancien président malgache, déchu en 2009 et en exil en Afrique du Sud, veut toujours croire en son retour sur la scène politique, mais il risque fort d'être privé d'élection présidentielle à Madagascar. 

La justice sud-africaine persiste et signe dans le maintien des sanctions qui pèse sur lui.

«La justice d’Afrique du Sud, où il vit en exil depuis 2009, vient à nouveau de l’interdire de sortir du territoire. Une décision qui pourrait empêcher son retour sur la Grande île, et donc sa participation au prochain scrutin», rapporte RFI le 27 novembre. Un scrutin prévu en mai 2013.

Les avocats de l'ex-président malgache Marc Ravalomanana vont se porter devant la Cour constitutionnelle sud-africaine afin que leur client puisse récupérer son passeport, confisqué par la justice, et être libre de ses mouvements, ont-ils indiqué le 22 novembre, selon le site français Afrique Expansion. 

Car Marc Ravalomanana est sous le coup d’une enquête pour crimes contre l’humanité. La justice sud-africaine instruit depuis plusieurs mois une plainte contre l'ancien président pour crimes contre l'humanité.

Pour rappel, il avait été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité dans l’affaire de la fusillade du 7 février 2009 devant le palais présidentiel, qui avait coûté la vie à des dizaines de personnes. 

Marc Ravalomanana a toujours nié ces accusations. Il dénonce une manœuvre de son opposant Andry Rajoelina, actuel président de la transition, pour l’empêcher de revenir sur la Grande île. 

Andry Rajoelina a toujours été farouchement opposé à un retour de son prédécesseur à Madagascar. Tout a été fait pour empêcher une telle perspective. 

 «Le tribunal a jugé que l'ancien président, qui reste libre de se déplacer en Afrique du Sud, ne pourra quitter le pays que pour se rendre à une réunion de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) si cette dernière l'y invite ou pour se rendre à Madagascar à la recommandation de la SADC.» 

Les émissaires de la SADC ont toujours prôné l'apaisement entre les mouvances d'Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, condition sine qua non à la tenue d'élections crédibles et démocratiques, à partir de mai 2013, souligne le site français Zinfo974.

Lu sur RFI et Zinfos974

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