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Des pharaons égyptiens trouvés en Italie
Fascinante civilisation égyptienne, dont l’influence s’est étendue bien au-delà de ses frontières. A Casalbuttano ed Uniti, un village de Lombardie (Italie du Nord), une récente découverte montre à quel point l’art égyptien a fasciné à travers les siècles, et ce longtemps après la disparition du dernier pharaon.
Le Palazzo Turina (palais turinois), un monument du XVIIIe siècle qui occupe aujourd’hui la mairie, abritait une pièce recouverte d’étranges hiéroglyphes et de représentations de divinités égyptiennes. Le site DiscoveryNews revient le 5 juillet sur cette découverte datant de 2006 mais dont l’expertise récente en révèle l’originalité. C’est Anna Maria Ravagnan, responsable des musées de Lombardie, qui en est à l’inititiative:
«En Lombardie, nous avons différentes villas avec des pièces qui sont caractérisées par une influence égyptienne. Mais aucune ne ressemble à la salle de Casalbuttano.»
Jean-Marcel Humbert, conservateur général du Patrimoine et inspecteur général de la direction des Musées en France, est du même avis:
«Il y a plusieurs pièces de ce genre en Italie et à travers le monde. Toutes sont différentes selon la période, le style, la taille. C’est compte tenu de ces critères que la pièce découverte à Casalbuttano est vraiment unique.»
L'influence de l'art égyptien sur le vieux continent est principalement apparue à la suite de la campagne de Napoléon en Egypte (1798-1801). Et les Européens qui y ont pris part sont revenus fascinés par la richesse et la créativité de l’art égyptien. Maurizio Telli, conseiller culturel de Casalbuttano, explique :
«Nous savons que cette famille aisée originaire de Turin a commandé la décoration du palais à quelques-uns des meilleurs artistes de l’époque tels que Gioacchino Serangeli et Giovanni Motta […] Nous aimons à croire que notre salle égyptienne s’apparente à quelque chose d’unique. Ici, le travail sur l’imaginaire égyptien a créé des résultats surprenants.»
En effet, même si les hiéroglyphes représentés sont des reproductions exactes de ceux que l’on trouve en Egypte, mis bout à bout ils n’ont aucun sens. De même que les illustrations des divinités égyptiennes, quelque peu détournées de leurs fonctions :
«Sekhmet, déesse de la guérison et représentée avec une tête de lion, est assise sur ce qui semble une chaise étrusque incrustée de hiéroglyphes dépourvus de sens […] Taweret, déesse de l’accouchement et de la fertilité, habituellement représentée avec une tête d’hippopotame, des bras de lions et une queue de crocodile, a cette fois-ci une queue de vache.»
Lu sur DiscoveryNews