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Guinée Bissau - Le régime putschiste accuse le Portugal de contre coup d'Etat
Six mois après le putsch qui a renversé le régime de Carlos Gomes Junior en Guinée Bissau, le pays a vécu un contre coup d’Etat ce 21 octobre. Le nouveau régime accuse le Portugal et l’ancien Premier ministre bissau-guinéen d’être derrière cette tentative manquée, qui a officiellement causé 6 morts, rapporte RFI.
Très tôt dans la matinée du 21 octobre, un groupe d’hommes armés a tenté de prendre d’assaut la caserne d’une unité d’élite. Les échanges de tirs entre les deux camps ont entrainé la mort six personnes et un blessé grave. Quatre assaillants ont été capturés avant que le groupe armé ne prenne la fuite au bout d’une heure d’affrontements.
Le communiqué du gouvernement pointe un doigt accusateur sur le Portugal, ancienne puissance coloniale, et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), pour leur action «dans la tentative de promouvoir l’instabilité politique et de compromettre le processus de transition en cours».
Le but, selon le document, est de faire revenir au pouvoir l’ancien Premier ministre, Carlos Junior Gomes, renversé le 12 avril dernier et d’exiger la mise en place d’une force internationale.
Le gouvernement bissau-guinéen qui indique que la situation est sous contrôle a tenu à rassurer les populations, prises dans le tourbillon d’un contre coup d’Etat, en leur demandant de vaquer librement à leurs occupations.
Le communiqué souligne en outre qu’une enquête sérieuse sera diligentée pour lever les zones d’ombre sur cette affaire. Le chef du commando, le capitaine Pansau N'Tchamà et quelques-uns de ses hommes sont encore en cavale.
Les recherches se poursuivent dans la périphérie nord-ouest de la capitale, sur une bande de 10 km, entre l’aéroport situé à quelques encablures de l’unité attaquée et l'endroit où le commando se serait retranché.
Cette attaque survient au moment où les mécontentements liés aux promotions dans les différentes unités militaires se sont multipliés. Certains observateurs voient une nette corrélation entre les deux évènements.
Lu sur RFI
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