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Les catholiques malgaches ont leur premier saint

Entre l’île de Madagascar et l’Eglise catholique, c’est une histoire qui remonte à une cinquantaine d’années. Seulement, pourrait-on dire… Et pourtant, la Grande île vient d’avoir son tout premier saint.

Le site du quotidien L’Express de Madagascar saisit le prétexte de la messe de canonisation, ce 21 octobre 2012, au Vatican, du père Jacques Berthieu, pour nous relater le parcours de ce missionnaire jésuite français mort fusillé en 1896, en pleine révolte du mouvement des Menalamba contre la conquête de Madagascar par la France. Une période difficile de l’histoire du pays.

«Arrivé dans la Grande île le 14 décembre 1875, le père Jacques Berthieu s’est montré très préoccupé par le développement humain, les malades et les pauvres», commente L’Express de Madagascar.

Le quotidien rapporte aussi l’hommage rendu par les évêques du pays:

Jacques Berthieu a «témoigné sa foi pour finir martyr», ont–ils fait savoir lors de la messe célébrée dans le village d’Ambiatibe (50 km au nord d’Antananarivo), où est mort le nouveau saint.

Midi Madagasiraka propose, quant à lui, un reportage sur ce village d’Ambiatibe, devenu un lieu de pèlerinage, le temps de la canonisation du père Berthieu. Le site s’arrête un moment sur les circonstances de la mort du missionnaire jésuite, pendant l’insurrection des Menalamba:

«Forcé à renier sa foi, d’arrêter de protéger les pauvres et de rejoindre le groupe de Menalamba, Berthieu oppose un refus catégorique. (…) il sera fusillé à Ambiatibe (…) et son corps ne sera jamais retrouvé.»

En parallèle aux célébrations à Madagascar, le pape Benoît XVI, a rendu un vibrant hommage au «martyr» dans son homélie au Vatican.

RFI rappelle le pape a souhaité que l'exemple du saint jésuite français, Jacques Berthieu, «aide de nombreux chrétiens persécutés aujourd'hui à cause de leur foi».

Six autres saints ont été canonisés ce 21 octobre dont la toute première Amérindienne, Kateri Tekakwitha.

Lu sur L’Express de Madagascar, Midi Madagasikara, RFI

 

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