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Le Ghana fait la chasse aux combattants pro-Gbagbo
Coup de filet dans un camp de réfugiés ivoiriens au Ghana. Les autorités du pays ont arrêté le 13 octobre, 43 Ivoiriens soupçonnés d'être proches de l'ex-président de la Côte d'Ivoire, rapporte le site britannique BBC.
«Les forces de sécurité ont mené samedi une opération pour rétablir le caractère civil du camp. Plusieurs Ivoiriens ont été arrêtés (...) plusieurs ex-combattants ont infiltré le camp», a déclaré Ken Dzirisah, président de l'organisme chargé des réfugiés, le Ghana Refugee Board.
L'opération des forces de sécurité du Ghana dans le camp de réfugiés d’Ampain, situé près de la frontière ivoirienne était extrêmement ciblée. Sur les 5 à 6.000 personnes qui y sont réfugiées, 60 personnes ont été interpellées et après interrogatoire 17 personnes ont été relâchées, précise RFI.
Les autorités ghanénennes «se disent convaincues que les réfugiés arrêtés sont impliqués dans les attaques perpétrées contre la Côte d'Ivoire», estime le site ivoirien Abidjan.net.
En outre, selon les autorités ivoiriennes, des hommes armés provenant du Ghana ont lancé une attaque en septembre dernier contre la ville frontalière de Noé et plusieurs d'entre eux se sont repliés au Ghana après cette opération. Après cette attaque, la Côte d'Ivoire a fermé durant une quinzaine de jours la frontière avec le Ghana.
Le gouvernement ivoirien soupçonne certains d’entre eux d'utiliser ce pays comme base arrière pour des attaques visant à déstabiliser l'actuel gouvernement ivoirien. Et pour cause, des milliers de partisans de Laurent Gbagbo se sont réfugiés au Ghana voisin durant la crise postélectorale de 2010-2011.
Toujours selon Abidjan.net, «au cours des opérations de fouilles qui se poursuivent encore dans le camp, des fusils d'assaut avec détonateur ainsi que des explosifs ont été trouvés.»
Et la menace est prise au sérieux par les officiels ghanéens. Le porte-parole de l'armée, le lieutenant-colonel Lartey, annonce des mesures renforcées de sécurité: «Le Ghana ne cèdera pas…», a-t-il assuré.
La Côte d'Ivoire a, elle, été la proie de nouvelles attaques armées le week-end du 12 octobre, dont l'une a visé pour la première fois une infrastructure sensible, une centrale thermique, souligne BBC.
Lu sur Abidjan.net, BBC et RFI
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