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Sénégal - Que la lumière soit... grâce aux coques d'arachides!

A l’est du Sénégal, dans la communauté rurale de Ngayokheme, le village de Kalom découvre l’électricité grâce à… des coques d’arachides et autres tiges de mil. C’est ce que l’on apprend dans un reportage réalisé par International Press Service (IPS).

Récupérés en masse, les déchets alimentent une centrale à biomasse entrée en fonction il y a tout juste deux mois. Cet ouvrage est le fruit de la collaboration entre le village et la fondation allemande Stadtwerke Mainz.

Selon IPS, les résidus, jusqu’ici totalement inutiles, sont en passe de révolutionner la vie quotidienne des villageois.

L’agence de presse explique en effet que la centrale fournit toutes les habitations en électricité, assure l’éclairage public et alimente l’ensemble des matériels à usage électrique, des moulins à mil aux téléphones portables.

Pour éclairer le village pendant toute une semaine, trois tonnes de déchets sont nécessaires, ajoute encore IPS. Ainsi les coques  et les tiges seraient-elles devenues une source de richesse pour bon nombre de villageois, qui s’astreignent à présent à les ramasser.

Vendus au kilo, les déchets procurent aux familles des revenus complémentaires pouvant se monter quotidiennement à 5.000 francs CFA (7,62 euros).

Les autorités sénégalaises prévoient même d’aider le village à vendre l’énergie produite sur place aux localités.

Mais, l’exemple du village de Kalom n’est pas le seul au Sénégal. IPS rappelle que des projets d’électrification rurale à partir de résidus végétaux ont déjà vu le jour dans les régions depuis 2008 dans les régions de Kaolack, Fatick (ouest du pays), Ziguinchor et Kolda (sud).

Lu sur IPS

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