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Egypte - Ces pharaons pris la main dans le sac
C’est une découverte macabre, mais inédite, que vient de faire un groupe d’archéologues en Egypte.
Dans la cité antique d’Avaris, capitales des Hyksôs, peuple originaire d’Asie, étaient enfouis seize squelettes de main. Des membres tranchés, retrouvés sous quatre tombeaux dispersés dans l’ancienne ville.
Cette découverte intrigue. Car le butin archéologique ne compte que des mains droites, vieilles de 3.600 ans.
Pour l’égyptologue Manfred Bietak, qui a mené l’excavation, «ces mains sont la preuve d’une pratique référencée en Egypte, où la main droite d’un ennemi vaincu serait sectionnée», rapporte Io9.
Les raisons de ces démembrements sont nombreuses.
«Couper la main droite des victimes du camp ennemi n’aurait pas pour seul but de faire un décompte rapide des victimes. Cela permettrait surtout d’ôter symboliquement toute force à l’ennemi», assure la revue scientifique LiveScience.
Ce que confirme l’archéologue Manfred Bietak :
«Vous le privez ainsi éternellement de ses pouvoirs.»
Couper la main droite de son ennemi était aussi bien pratiqué par les Egyptiens que par les Hyksôs. Mais pour l'heure, les scientifiques ne savent pas lequel les deux peuples a commencé cette macabre tradition.
Une seule chose est sûre. Le traitement particulièrement atroce, infligé aux prisonniers
dans l’Egypte antique, n’est pas une nouveauté.
Un phénomène que rappelle Manfred Bietak:
« La palette de Hiérakonpolis, qui date de l’unification de l’Egypte ancienne, il y a de cela 5.000 ans, montre des prisonniers décapités ainsi qu’un pharaon sur le point de fracasser le crâne d’un homme agenouillé.»
Lu sur LiveScience, io9
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