mis à jour le
Le Premier ministre éthiopien joue-t-il à cache-cache?
De son lit, il aurait joué un rôle dans les pourparlers diplomatiques entre le Soudan et le Soudan du Sud. Il est Premier ministre et n’a pas été vu depuis le mois de juin. Lui, c'est le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi.
Son gouvernement et ses proches refusent de divulguer une quelconque information sur son état de santé.
Dans ce genre de circonstances, le pire est imaginé. Certains le disent mort, d’autres le croient en convalescence, après un traitement pour une tumeur au cerveau.
Son absence soulève des interrogations notamment après le sommet de l’Union africaine organisée à Addis Abeba et durant lequel il aurait dû être le chef d'orchestre.
Plusieurs crises étaient à l’ordre du jour, dont celles qui secouent la République démocratique du Congo ou les deux Soudans.
C’est la femme de Meles Zenawi qui a accueilli les dirigeants africains, précise The Independant.
Il y a un mois, le Premier ministre se trouvait dans un hôpital belge mais les responsables éthiopiens insistent sur le fait qu’il est rentré au pays.
Un proche de Meles Zenawi, le ministre de l’Information, Simon Berekat, a récemment déclaré que le Premier ministre se remettra «bientôt» au travail après avoir pris un «congé maladie»
Meles Zenawi est un homme qui a marqué le développement de l’Ethiopie ses 20 dernières années.
Après avoir joué un rôle dans la guérilla qui renversa le dictateur Haile Mariam Mengistu en 1991, Meles Zenawi donna à l’Ethiopie une résonnance régionale et mondiale au gré des forums et colloques organisées à travers le monde.
The Independant rappelle que c’est sous impulsion que l’Ethiopie engrange des taux de croissance conséquent et devient l’un des bailleurs de fond des pays occidentaux.
Son absence inquiète donc et révèle la limite d’un pays régi par un parti unique. Le pluralisme politque et la liberté de la presse ont connu un recul ces 10 dernières années.
Lu sur The Independant
A lire aussi
Afrique: le top 10 des accros au pouvoir
En Ethiopie, le pouvoir voit des terroristes partout
