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Madagascar - Une loi pour écarter Marc Ravalomanana de la présidentielle

L’ancien chef d’Etat Marc Ravalomanana risque fort d'être privé d'élection présidentielle. En cause, une nouvelle loi organique, qui devrait être votée le 12 juillet par le Parlement, croit savoir RFI. Le texte régira la prochaine élection présidentielle, dont la date n’est pas encore fixée.

Ce nouveau texte relatif à l’organisation des pouvoirs devrait être entériné sans contestation, le Parlement Malgache étant acquis à la cause du Président de transition Andry Rajoelina. Ce dernier avait chassé du pouvoir par un coup d'Etat en mars 2009 Marc Ravalomanana, qui s'est exilé en Afrique du Sud où il réside toujours.

Son lieu de résidence est justement l’un des trois points de blocage. Car selon le nouveau texte, «le candidat doit être présent physiquement à Madagascar au moins six mois avant la tenue du scrutin», précise RFI.

Si Madagascar suit les recommandations de l’ONU, la présidentielle devrait avoir lieu en mai-juin 2013. Dans ce cas de figure, Marc Ravalomanana ferait bien de se dépêcher de faire ses bagages. Seul problème, le pouvoir en place a empêché, à plusieurs reprises, son retour au pays.

La loi organique en passe d’être votée stipule également qu’aucun candidat «condamné pour crime et délit» n’est autorisé à se présenter. Ce qui est le cas de Marc Ravalomanana, condamné plusieurs fois par la justice malgache depuis l'arrivée au pouvoir de Andry Rajoelina. Des condamnations dont aux travaux forcés à perpétuité qu’il a toujours rejetées.

Enfin, le volet sur la fiscalité devrait également l’écarter du scrutin. Le texte prévoit que les candidats doivent avoir payé taxes et impôts réclamés par le fisc depuis trois ans. Ce qui n’est une fois de plus pas le cas de Marc Ravalomanana. Le pouvoir accuse l’ancien Président de ne pas s’être acquitté des impôts sur ses sociétés. Des entreprises détruites par l’Etat en 2009, pour lesquelles les avocats du président déchu demandent d’ailleurs dommages et intérêts.

La nouvelle loi organique devrait, sans surprise, être adoptée par le Congrès de la transition, chambre basse du Parlement. Les parlementaires qui supportent l’ancien Président en exil boycottent les institutions. Sans opposition, le vote ne devrait être qu’une formalité.

Lu sur RFI

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