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Cameroun - Qui en veut aux expatriés?
Yaoundé, capitale du Cameroun, 8 juillet, 19 heures. Eric De Putter, un ressortissant français est chez lui, en compagnie de son épouse camerounaise et de leur enfant, quand un homme vient frapper à la porte.
Tout va aller très vite, ensuite. A peine ouvre-t-il la porte que «le visiteur» le poignarde à deux reprises, sous les yeux de sa famille, avant de s’enfuir à grandes enjambées.
Le lendemain du crime, le Service protestant de mission (Défap), un organisme religieux français, publiait dans un communiqué:
«Eric De Putter, volontaire de la solidarité internationale (VSI) en qualité d'enseignant à l'université protestante d'Afrique centrale est mort dimanche 8 juillet, victime d'une agression à l'arme blanche, à son domicile à Yaoundé.»
Ce dernier était arrivé au terme de son contrat de deux ans, comme volontaire de la solidarité internationale et devait définitivement rentrer en France, souligne RFI.
Une enquête a immédiatement été ouverte par la police camerounaise. Les services de l’ambassade de France à Yaoundé sont également en alerte, fait encore savoir le site de Radio France internationale.
RFI ajoute que les hypothèses portent aussi bien sur un crime crapuleux que sur un règlement de compte.
Eric De Putter vivait sur le campus de l’université protestante d’Afrique centrale, une zone très fréquentée en fin de journée.
Par ailleurs, d’après un correspondant du site d'information Afrik.com, à Yaoundé, l’enseignant en théologie «détenait un certain nombre d’informations qu’il était censé remettre à sa hiérarchie», une fois en France.
«Ce serait pour cette raison qu’il aurait été assassiné», précise le site d’information.
«A plusieurs reprises Eric s'était senti menacé. Il voulait revenir, car cela ne se passait pas bien», raconte même Diane Thevenon, une amie du défunt, citée par le quotidien Le parisien.
Avec l’assassinat de De Putter, cela porte à deux, le nombre de Français assassinés au Cameroun, en l’espace de deux mois.
En mai, un autre Français, Roger Plantadis, avait été tué à la machette à Douala, la capitale économique du Cameroun, rapporte l’AFP.
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