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Tunisie - Pourquoi le gouvernement censure les médias

Les médias tunisiens seraient-ils sous la coupe d’un pouvoir politique peu regardant sur la liberté de la presse?

C’est, en tout cas, le constat de l'Instance nationale pour la Réforme de l'Information et de la Communication (INRIC), organisation chargée de la réforme du secteur médiatique.

Selon le site tunisien Tekiano, cette instance a annoncé mettre un terme à son travail faute de pouvoir accomplir sa mission librement:  

«Son président, Kamel Laabidi, a avoué ne pas voir l'utilité de continuer son travail, tout en accusant le gouvernement de recourir à des moyens de censure et de désinformation.»

Cette décision a provoqué une levée de boucliers des associations des droits de l’homme et de la liberté de la presse comme Reporters sans frontières, qui, elles aussi, dénoncent, par exemple, l’absence d'un mécanisme de consultation réglementant les licenciements et les nominations à la tête de l’audiovisuel public en Tunisie.

Le 9 janvier 2012, la nomination sans consultation préalable, de Sadok Bouabène et d’autres dirigeants de médias publics avait déjà provoqué la condamnation des militants des droits de l’homme.  

Des artistes tunisiens, des journalistes et les libéraux observent que, bien que le pays ait accompli sa révolution, «il n’en reste pas moins socialement et culturellement conservateur», précise le site de la BBC.

Depuis l’arrivée au pouvoir des islamistes d’Ennahda, de nombreux Tunisiens dénoncent le manque de liberté d’expression dans le pays.

Pour preuve l’attaque d’une récente exposition à la Marsa. Dans la nuit du 11 au 12 juin, des salafistes ont attaqué le palais Abdellia de La Marsa, un quartier résidentiel situé à 18 kilomètres au nord-est de Tunis. Selon eux, certaines représentations de l'exposition offensaient  l'Islam

Lu sur Tekiano, RSF

 

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