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L'Afrique est l'avenir de la langue de Molière

Il y a urgence à restaurer l’influence du français, prévient le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf.

Le successeur de Léopold Sédar Senghor à la présidence de la République sénégalaise dénonce, dans un entretien au quotidien québecquois Le Devoir, «la nouvelle trahison des clercs» en France.

Il s’explique: 

«Les universitaires et les intellectuels s’en moquent. Et les hommes d’affaires s’en moquent encore plus. Quand vous leur en parlez, vous les ennuyez.»

Pour contrer la perte de vitesse du français, la ville de Québec accueille, du 2 au 6 juillet, le Forum mondial de la langue française. Une première, à l’initiative de l’OIF.

L’organisation francophone, depuis sa création, en 1970, n’avait jamais organisé un tel évènement. Et l’institution s’est donné les moyens de réussir son baptême du feu.

Selon le quotidien français Le Monde, il aura fallu un budget de 3,8 millions d’euros pour organiser cette rencontre. Un budget partagé entre les gouvernements du Québec, du Canada, les cinquante-six membres de l’OIF et quelques contributeurs privés.

Mais, si la France semble malmener sa propre langue, de l'avis de l'OIF, l’Afrique est l’avenir de la langue de Molière. Les raisons sont surtout démographiques.

Selon le rapport de l’Observatoire de la langue française de 2007, la moitié des francophones réside en Afrique. Soit 110 millions de personnes. Les projections de cet observatoire indiquent que le continent africain accueillera 85% des futurs francophones, d’ici 2050.

Ces prévisions expliquent les initiatives prises lors du XIIIe sommet de la Francophonie, en 2010 à Montreux, en Suisse, rapporte le Monde.

A Madagascar, au Burundi, au Bénin et en Haïti, les enseignants bénéficient de formation francophone à distance. Des intiatives similaires ont lieu dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne.

Les enfants y profitent, dès l’école primaire, d’un enseignement bilingue, dispensé en français et dans leur langue nationale.

Lu sur Le Monde, Le Devoir

 

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