SlateAfrique

mis à jour le

Angola - Luanda est toujours la ville la plus chère d'Afrique

Après Tokyo, la ville la plus chère au monde pour les expatriés est… Luanda en Angola.

La capitale angolaise s’est fait rafler cette année la première place par la mégalopole nippone d’après l’étude du cabinet international Mercer.

Ce classement fait une comparaison du coût de la vie dans 214 villes du monde en prenant pour référence la ville de New York aux Etats-Unis et le dollar comme base monétaire.

Plusieurs paramètres sont pris en compte: le prix du logement, du transport, de la nourriture, de l’habillement ou encore le coût des loisirs.

En prenant en compte ces variables, le magazine en ligne spécialisé dans l'économie du continent How we made it in Africa, qui rapporte l’information, se demande pourquoi Luanda est si chère.

La guerre civile qui a ravagé le pays de 1975 à 2002 n’y est pas pour rien. Même après 10 ans de paix et une croissance économique en hausse grâce aux ressources pétrolières, le pays est toujours en retard.

La mauvaise distribution des richesses pénalise les Angolais. Les expatriès, eux, pâtissent du manque de développement des infrastructures basiques, comme les routes ou les transports qui affectent tout particulièrement le coût de la vie.

«D’après les estimations —à cause des coûts actuels de transports et l’état de la production locale— l’Angola importe 80% de ses biens de consommation. De plus, trouver un logement sécurisé et de bon standing —une dépense importante pour les expatriés— est difficile. La demande est importante, l’offre moins, ce qui fait grimper les prix», peut-on lire sur How we made it in Africa.

Les autres villes africaines ne sont pas en reste.

«Cela peut sembler surprenant de voir que 20 villes africaines figurent dans le premier tiers du classement. La principale raison derrière tout ça est la difficulté de trouver un logement sécurisé et acceptable pour les expatriés. Le coût des produits importés internationaux est aussi un facteur important», a expliqué Nathalie Constantin-Métral, responsable du cabinet Mercer.

Après Luanda, on retrouve N’Djamena au Tchad, qui occupe la 8ème place, puis Libreville au Gabon, qui arrive en 20ème position, suivi de Khartoum au Soudan (26ème).

Par comparaison, Moscou arrive en 4ème position, Londres en 25ème et Paris au 37ème rang.

Et c’est Tunis qui ferme la marche en étant la ville la moins chère d'Afrique pour les expatriés (classée 209ème sur 214).

Lu sur How we made it in Africa 

A lire aussi 

Angola-Portugal, la colonisation à l'envers

L'Angola, modèle ou repoussoir pour l'Afrique 

L'angola, nouveau censeur des médias portugais