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Mali - Le président Traoré hospitalisé après l'attaque de ses bureaux
Au lendemain de l'accord sur la transition au Mali, le président intérimaire Dioncounda Traoré a été blessé, lundi 21 mai, à son bureau de Koulouba, près de Bamako, par des manifestants en colère contre sa désignation comme chef de l'Etat pour une période d'un an.
M. Traoré «a été tabassé et blessé» par les manifestants, «il a été transporté à l'hôpital», a déclaré à l'AFP Baye Coulibaly, reporter du quotidien gouvernemental L'Essor qui était présent au siège du Secrétariat général où travaille le président intérimaire, à côté du Palais présidentiel, saccagé et inoccupé depuis le coup d'Etat du 22 mars. Les jours de l'ancien chef des députés maliens ne seraient toutefois pas en danger.
Les forces de l’ordre ont répliqué faisant trois morts parmi les assaillants.
Le capitaine Sanogo, l'ex-chef de la junte militaire, avait accepté le 20 mai que le président Traoré, investi le 12 avril dernier pour 40 jours, reste au pouvoir pour douze mois supplémentaires afin de superviser la transition vers un pouvoir civil. Il s'était vu accorder en échange le statut et les privilèges réservés aux anciens chefs d'Etat. Bamako croyait pouvoir respirer et sortir la tête de l'eau.
Mais, quelques heures après la signature d’un accord entre l’ex-junte et la Cédéao censé sortir le pays de l’impasse institutionnelle, des centaines voire des milliers de personnes ont battu le pavé dans la capitale malienne, rapporte le Journal du Mali.
Certains groupes se sont ensuite dirigés vers Koulouba pour parler au président de la République. Et des centaines de personnes avaient fait irruption dans le palais présidentiel en affirmant qu'elles n'en partiraient pas avant la démission du président Traoré, a pu constarer selon un correspondant de Reuters sur place.
Lu sur AFP, Journal du Mali
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