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Tunisie - Moncef Marzouki, le plus caricaturé des Tunisiens
La catharsis démocratique en Tunisie est aussi celle du dessin de presse. La première «victime» des coups de crayons libérés du pays du jasmin n’est autre que le président tunisien Marzouki lui-même comme nous l’apprend le site BusinessNews.
«Alors que critiquer l’ancien président Ben Ali, était un exercice des plus hasardeux —voire même suicidaire— traiter le nouveau président de tous les noms semble désormais la nouvelle attraction du moment. Entre "Super Barnous", réincarnation de Kadhafi, "Singe du Yémen" et de nombreuses autres qualifications que la bienséance nous interdit d’évoquer, Moncef Marzouki semble délier les langues. Mais est-ce ici une simple liberté d’expression exacerbée que les citoyens (et la presse), longtemps muselés, viennent de découvrir et ne maîtrisent pas encore? Ou encore l’effondrement de la barrière de la peur?» s’interroge BusinessNews.
Les nombreuses critiques dont Moncef Marzouki fait quotidiennement l’objet, ne manquent pas de susciter l’indignation et la colère de ses plus farouches défenseurs et alliés, outrés de la déferlante de caricatures que subit le chef de l’Etat tunisien.
Mais le récent renvoi de l'ambassadeur syrien par le Président Marzouki a suscité de vives réactions chez l'opposition, les journalistes, les blogueurs mais aussi chez les caricaturistes. C'est sur le web qu'ils s'expriment note le site Tekiano qui en fait la compilation hilarante.
La proposition aussi surprenante que dérangeante de Moncef Marzouki d’offrir l’asile à Bachar Al-Assad va certainement continuer à faire de lui la coqueluche des dessinateurs tranchant davantage avec celle du roi du Maroc Mohammed VI qui fait condamner à tour de bras ceux qui diffusent des dessins de son Auguste Majesté. Walid Bahomane, un jeune Marocain en a fait les frais, tout comme le quotidien espagnol El Pais.
Pourtant, The National fait remarquer que les libertés dans ce «laboratoire du monde arabe» qu'est la Tunisie peuvent être éphémères et qu’un retour à une situation plus conventionnelle mettant en opposition islamistes et libéraux est encore possible.
Lu sur BusinessNews, Tekiano
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