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Libye - Les combattants de Kadhafi toujours sur le pied de guerre
Des affrontements entre groupes rivaux dans le nord-ouest de la Libye ont fait au moins deux morts et 36 autres blessés, rapporte la chaîne Al Jazzera. Des combattants de la ville de Gharyan et al-Asabia se sont tirés dessus à coup de mitrailleuses et de roquettes pendant plusieurs heures. Ismail Ayeb, un combattant, a déclaré que les hommes de la ville de Gharyan avaient arrêté des Libyens soupçonnés d'avoir des liens avec l'ancien gouvernement Kadhafi.
Affolé par ce climat de guerre civile, le ministre de la Défense par intérim s’est très vite rendu sur les lieux, à Gharyan, à 80 kilomètres au sud de Tripoli, pour essayer de mettre fin aux règlements de compte entre les deux villes.
«La fusillade a commencé quand les combattants d'al-Asabia ont refusé de remettre les Libyens suspectés d’être des anciens fidèles du régime», précise la chaîne qatarie.
Chaque ville, chaque quartier s’organise et se défend grâce aux armes qui circulent aisément dans le pays. Le ministre n’a pas pu récupérer les armes. Un désarmement auquel appelle le Conseil national de transition (CNT) depuis plusieurs semaines. Ismail Ayeb se veut pourtant rassurant. Il affirme que les combats ne sont pas dus à des différends entre tribus, mais bien plus à une crispation autour de la présence continue des partisans de l’ex-guide libyen Mouammar Kadhafi à al-Asabia.
«Maintenant cela est de la responsabilité du Conseil national de transition et du ministère de la Défense. Il est important de mettre un terme à tous ces problèmes autour des loyalistes de l'ancien régime et de nettoyer la zone», affirme le combattant.
Sauf que chaque côté accuse l'autre de soutenir encore Mouammar Kadhafi. Depuis la prise de Tripoli le 22 août 2011 et la mort du guide le 20 octobre, une vraie lutte de pouvoir s’est instaurée en Libye. Entre villes, quartiers, tribus, milices. Sauf que le bilan humain commence à peser sur la transition politique du pays. Les milices demeurent toujours hors de contrôle.
Lu sur Al Jazeera
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