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Un fossile de dinosaure marocain découvert... sur Facebook
Dans le désert marocain, très riche en fossiles, de nombreuses fouilles échappent au contrôle des autorités.
Le Maroc est un terreau très fertile pour les paléontologistes. Les découvertes d'ossements de dinosaures dans le désert ont été si nombreuses ces dernières décennies qu'on a parfois l'impression qu'il suffit de creuser dans le sable avec une pelle en plastique pour trouver de précieux fossiles. On force tout de même le trait, car les squelettes de dinosaures mis à jour gardent une valeur inestimable pour les scientifiques.
Mais les chercheurs ne sont pas les seuls sur la trace des fossiles vieux de millions d'années. Dans le désert, de nombreux ossements sont déterrés par des équipes qui n'ont rien à voir avec la paléontologie. En plus des pilleurs de squelettes qui fouillent le sol de manière clandestine dans l'espoir de revendre leur trésor sur le marché noir, des ingénieurs ou des employés d'entreprises pétrolières tombent aussi sur des restes de dinosaures.
Présenté comme un simple osselet
Comme le rapporte le site d'information marocain Le 360, un fossile d'un dinosaure marin a ainsi été découvert par les autorités marocaines... sur Facebook.
«C’est l’annonce faite par un marchand irlandais de la vente, sur Facebook, à propos d'ossements d’un dinosaure marocain, qui a mis la puce à l’oreille des autorités concernées (...) Aussi les enquêteurs sont-ils jusqu’ici parvenus à confirmer, sur la foi d’une expertise d’archéologues, que le squelette présenté à la vente à 5000 euros comme un simple petit osselet était bel et bien originaire du plateau de Kem Kem. Cette zone, qui s’étend d’Erfoud jusqu’aux frontières algériennes, est le théâtre d’intenses prospections minières et pétrolières qui, parallèlement, mettent parfois à nu des trésors archéologiques, datant parfois de 100 millions d’années, dont des espèces de dinosaures, carnivores ou herbivores», explique le site d'information.
Une enquête a été ouverte par le ministère des Mines. Il n'a pas encore été établi comment le fossile a pu être sorti du pays, mais selon le 365, certains ingénieurs travaillant pour le compte de sociétés étrangères disposent d’une licence de prospections minières dans certaines régions reculées du Maroc, qui profitent de leurs «fouilles» pour mettre parfois la main, au Maroc, sur des objets archéologiques, rares et précieux.