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L'Egypte est le pays le plus touché par l'obésité en Afrique
Peu d'Egyptiens pratiquent une activité sportive et leur alimentation est trop riche.
Ce sont des statistiques qui placent l'Egypte parmi les pays où la prévalence d'obèses est la plus forte au monde. Selon les chiffres compilés par la World obesity federation, 48% des femmes et 22% des hommes sont obèses, soit un tiers de la population adulte. Sur le continent africain, personne ne fait pire en la matière. A l'échelle mondiale, on observe des chiffres comparables dans les pays anglo-saxons, comme l'Australie, le Canada ou les Etats-Unis.
Plusieurs facteurs sont avancés pour expliquer une telle épidémie de surpoids, comme l'explique le quotidien britannique The Guardian. D'abord, les plats traditionnels locaux sont très riches en calories. Le koshary, un plat consommé au quotidien par un très grand nombre d'Egyptiens, est composé de lentilles, riz, macaroni et d'une sauce à l'oignon et à la tomate, équivaut à 800 calories. Accompagné d'un soda, puis d'un thé avec beaucoup de sucre, comme il est d'usage, le koshary n'est pas l'ami du ventre plat.
«Les Egyptiens aiment le sucre»
Une enquête menée en 2012 de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) montrait même que le taux de personnes en simple surpoids grimpait à 62% dans le pays. Interrogés sur leur régime alimentaire, les Egyptiens déclaraient par exemple consommer moins d'un fruit ou légume en moyenne par jour et 72% de la population avouait ne pas pratiquer une activité physique régulière.
«Cela peut sembler être un cliché de le dire, mais les Egyptiens aiment vraiment le sucre. C'est une addiction. Ils vont ajouter du sucre dans leur thé, et cela 5 ou 6 fois par jour avec à chaque fois deux à trois cuillères. S'ils bannissaient ce sucre leur vie pourrait être différente», dit à The Guardian le diététicien Dr Sherine el Shimi.
Les grandes villes égyptiennes comptent d'innombrables fast-foods et il est très souvent possible de se faire livrer à domicile. Un service que les enseignes McDonald's proposent par exemple sur place. L'Etat ne s'est pas encore vraiment attaqué au problème et le sport reste quelque chose d'assez rare dans un système éducatif où les classes sont déjà bondées.