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Une opposant manifeste devant l'ambassade du Gabon au Maroc, le 2 septembre 2016. FADEL SENNA / AFP
Une opposant manifeste devant l'ambassade du Gabon au Maroc, le 2 septembre 2016. FADEL SENNA / AFP

PHOTOS. Les tumultueuses heures post-électorales du Gabon

Deux jours après l'annonce de la réélection très contestée d'Ali Bongo à la tête du Gabon, les émeutes se poursuivent dans les rues de Libreville et Port-Gentil.

Depuis que la commission électorale nationale gabonaise a annoncé la réélection, à la puissante odeur de soufre, d'Ali Bongo à la tête du Gabon, le 31 août, le pays est en crise. Les principaux centres urbains, la capitale Libreville et Port-Gentil, le poumon économique de ce petit Etat pétrolier, sont secoués par des affrontements violents entre forces de l'ordre et partisans de Jean Ping, le leader de l'opposition battu

Un supporter de Jean Ping prie face aux forces de l'ordre dans une rue de Libreville, le 31 août 2016. MARCO LONGARI / AFP

Selon l'AFP, au moins 5 personnes ont été tuées par la police gabonaise depuis le début des manifestations. Le QG de Jean Ping est également toujours encerclé par les forces de l'ordre: 27 opposants y sont retenus, alors que le leader de l'opposition avait pu quitter les lieux avant l'assaut donné dans la nuit du 31 août au 1er septembre. 

Conférence de presse d'Ali Bongo, le 1er septembre. MARCO LONGARI / AFP

Selon l'AFP, au moins 5 personnes ont été tuées par la police gabonaise depuis le début des manifestations. Le QG de Jean Ping est également toujours encerclé par les forces de l'ordre: 27 opposants y sont retenus, alors que le leader de l'opposition avait pu quitter les lieux avant l'assaut donné dans la nuit du 31 août au 1er septembre. 

À lire aussi: Au Gabon, la victoire contestée d'Ali Bongo stigmatise le Haut-Ogooué

L'Assemblée nationale en flamme dans la nuit du 31 août à Libreville. MARCO LONGARI / AFP

Quelques heures après l'annonce de la réélection d'Ali Bongo, des opposants ont mis le feu au parlement du Gabon. «Ceux qui aspirent à diriger notre Pays commencent par en briser un symbole: la Maison du peuple, notre parlement», a écrit le chef d'Etat sur son compte Twitter.

Un manifestant arrose d'eau des bombes lacrymogènes lancées par les forces de l'ordre. MARCO LONGARI / AFP

Ali Bongo est arrivé en tête des suffrages lors d'une l'unique tour de l'élection présidentielle, avec 49,80% des voix, contre 48,23% pour Jean Ping. Mais alors qu'il comptait plus de 60.000 voix de retard après les scores de huit régions du Gabon, le président sortant a coiffé son adversaire sur le fil en remportant la neuvième et dernière province, son fief du Haut-Ogooué, avec 95,3% des voix et une abstention de 99,3%. Une fraude manifeste du scrutin. 

Un opposant demande du secours pour transporter un manifestant blessé. MARCO LONGARI / AFP

Des manifestants font face aux forces de l'ordre à Libreville. MARCO LONGARI / AFP

L'Union européenne et les Etats-Unis ont déjà appelé le gouvernement d'Ali Bongo à un recompte rigoureux des bulletins bureau de vote par bureau de vote dans les régions litigieuses, une proposition que le régime refuse pour le moment. Mais la famille Bongo, au pouvoir depuis 49 ans, ne veut pas lâcher le pouvoir et les richesses du pétrole. 

Une inscription «Ali voleur» sur un mur de Libreville le 31 août. MARCO LONGARI / AFP

Camille Belsoeur

Journaliste à Slate Afrique. 

Ses derniers articles: Le roi du Maroc accusé d'avoir ignoré des preuves de violences policières dans le Rif  Un fossile de dinosaure marocain découvert... sur Facebook  L'élection présidentielle annulée au Kenya, une avancée pour le continent 

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