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Sans coupure Internet pendant l'élection, la parole était libre pour les Gabonais sur Twitter
Contrairement à celle du Congo en mars, la présidentielle gabonaise s'est déroulée sans coupure du réseau, et des photos des bureaux de vote ont circulé.
Depuis samedi 27 août, Twitter est devenu gabonais. L'élection présidentielle s'est déroulée dans le calme, et les internautes ont profité de l'absence de coupure d'Internet pour afficher leur soutien sur les réseaux sociaux aux principaux candidats qui s'affrontent, le président sortant Ali Bongo Ondimba et l'opposant Jean Ping.
Des comptes sur #Twitter qui n'existent que depuis hier proclament la victoire de l'un comme de l'autre#Gabon2016 #GabonVote#GabonDecides
— Le Sphinx (@mfonkou) 29 août 2016
Contrairement aux Congolais et aux Tchadiens qui avaient été privés de réseau téléphonique et d'Internet lors de la réélection de Denis Sassou Nguesso (en mars) et d'Idriss Déby (en avril), les Gabonais n'ont subi qu'une coupure momentanée de quarante-cinq minutes le dimanche soir.
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«L’État gabonais n’a pris aucune mesure de blocage des réseaux de télécommunications et d’Internet», a déclaré le ministre de l'Intérieur Pacôme Moubelet Boubeya dans un communiqué. Dès dimanche, les photos des résultats de bureau de vote circulaient pour prouver la supériorité de l'un ou l'autre des candidats.
Centre de vote : Quaben
— Kimia (@prismatikbeauty) 28 août 2016
Bureau N1
Ping = 103
Ali Bongo = 64
...#Gabon2016 pic.twitter.com/cUifSqMcNA
Jean Ping s'est proclamé vainqueur avant même la publication des résultats, estimant qu'il attendait seulement que «le président sortant m'appelle pour me féliciter», rapporte RFI. Sur son site, on peut déjà trouver des messages de félicitations de parlementaires français, parmi lesquels Jean-Marie Bockel, sénateur UDI et ancien secrétaire d'État chargé de la Coopération et de la Francophonie. De son côté, Ali Bongo s'est simplement dit «confiant», même si certains internautes prétendent sur Twitter qu'il aurait validé les deux tiers des provinces du pays.
C'est validé avec #AliBongo . #Gabon2016 #Gabon #Elections2016 pic.twitter.com/oRS1gJIpxA
— Nicolas Blaise (@nicolasblaise61) 28 août 2016
Les Gabonais ont également profité de leur accès aux réseaux sociaux pour relater les événements via l'application Periscope. Parallèlement aux vidéos en direct de l'ambassade du Gabon à Paris et des bureaux de vote en Europe, on pouvait aussi assister à la manifestation des Gabonais dans les rues de Libreville, brandissant des palmes en signe d'apaisement, ou au démantèlement de bureaux de votes clandestins.
Les armes #Gabon#Libre#GYVO pic.twitter.com/bnJvvlqeeR
— Orassiophotographie (@OrassioPhoto) 28 août 2016
.@Sambaa241 sur #Periscope : démantèlement d'un bureau pirate à #gabon : découverte d'un bureau de vote pirate https://t.co/1RUWZg1hEW
— maria malagardis (@mariamalagardis) 27 août 2016
Malheureusement, l'accès à Internet a été de courte durée, puisque certains se sont plaint dès la journée de lundi d'avoir perdu leur accès via Gabon Telecom. L'entreprise a par ailleurs annoncé qu'elle imposerait une coupure Internet, des téléphones fixe et mobile le mardi 30 août, jour de l'annonce des résultats, à tous les comptes qui présentent des impayés. L'annonce doit se faire à 17h, difficile pour l'instant de savoir qui des deux candidats semble en tête.
Gabon Telecom depuis là c'est now qu'ils font la chasse aux impayés ?
— Ed. (@EddyMbans) 29 août 2016
QUELLE COÏNCIDENCE !