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Saint-Étienne-du-Rouvray: Le Maroc avait signalé un des deux terroristes
Les services secrets du royaume ont transmis quatre jours avant les événements le signalement d'Abdel Malik Petitjean à la police française.
Identifié le 28 juillet, deux jours après l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, le jeune djihadiste Abdel Malik Petitjean avait fait l’objet d’un signalement par les autorités du Maroc, d'après une source proche de l’enquête reprise par Marianne.
Le Maroc avait alerté la France sur l’attentat qui a coûté la vie à un prêtre https://t.co/eZ7ZFzV4WV pic.twitter.com/e6vzS7XCDu
— TelQuel (@TelQuelOfficiel) 29 juillet 2016
Le 22 juillet, les services de renseignements du royaume avaient diffusé à la France une note et une photo du suspect, fiché S depuis presque un mois après avoir tenté de rejoindre la Syrie. «L'individu dont la photographie figure ci-dessous serait prêt à participer à un attentat sur le territoire national», expliquait la note qui avait été diffusée à tous les services de police par l’Unité de coordination de la lutte terroriste, selon le magazine Le Point.
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La Turquie aurait également prévenu la France
Cela n’avait malgré tout pas empêché Abdel Malik Petitjean et Adel Kermiche de s’introduire dans l’église de Saint-Etienne-de-Rouvray, près de Rouen, pour prendre en otage six personnes et assassiner le prêtre Georges Hamel. Ils ont été abattus par les forces de l'ordre. L'attentat avait ensuite été revendiqué par Daesh. L'autre djihadiste aurait d'ailleurs été repéré par les autorités turques, qui ont assuré avoir prévenu la France de sa présence à bord d'un vol pour Istanbul en mai 2015.
Saint-Etienne-du-Rouvray: la Turquie dit avoir alerté Paris des soupçons sur Adel Kermiche https://t.co/96hdLXWEZO pic.twitter.com/Cyj1UvPa6d
— BFMTV (@BFMTV) 28 juillet 2016
Selon l'hebdomadaire marocain Tel Quel, ce n’est pas la première fois que le Maroc avertit la France dans le cadre de la lutte antiterroriste. En janvier, le magazine révélait que le bureau central d’investigation judiciaire du Maroc avait pu retrouver l’identité d’Abdelhamid Abaaoud et de son implication dans les attentats de novembre 2015, et avait transmis ces informations à Paris. Les services français avaient ainsi pu intervenir et empêcher un nouvel attentat prévu à La Défense.