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La moitié de l'équipe de réfugiés qui participera aux JO vient du Kenya
Ils ont fui la guerre et les violences et ont parfois perdu leur famille de vue depuis des années.
Pour la première fois de l'histoire, une délégation de réfugiés participera aux Jeux olympiques à Rio cet été. Un très beau message d'espoir de la part du Comité international olympique (CIO) en cette période de crise migratoire qui touche le Moyen-Orient, l'Europe mais aussi l'Afrique.
Les dix athlètes sélectionnés par le CIO défileront et participeront aux différentes épreuves sous les couleurs du drapeau olympique. Parmi ces dix sportifs de haut-niveau, cinq sont originaires du Soudan du Sud et vivent actuellement dans des camps de réfugiés au Kenya. Deux autres sont originaires de Syrie et vivent en Belgique et Allemagne, deux autres ont fui la République démocratique du Congo pour se réfugier au Brésil – ils seront donc un peu comme chez eux à Rio – et enfin le dernier est un Éthiopien réfugié au Luxembourg.
La moitié de cette délégation de réfugiés est donc installée au Kenya.
In 38 days #TeamRefugees will be in #Rio competing for the medals Read their inspiring story https://t.co/HZG8PTsega pic.twitter.com/8hTQXhFUiq
— UNHCR KENYA (@UNHCR_Kenya) June 28, 2016
«Je fais quelque chose de bien»
Sur son site, l'Agence des Nations unies pour les réfugiés raconte le parcours de ce club des cinq. Anjelina, Paulo, Yiech, James et Rose sont tous des athlètes spécialistes du 800m ou 1500m en athlétisme.
«En courant à un haut niveau, je fais quelque chose de bien pour aider les autres et spécialement les réfugiés, dit James, 28 ans et engagé sur le 800m. Peut-être qu'il y en a parmi eux qui sont des athlètes avec du talent, mais qui n'ont pas encore eu l'opportunité de le montrer».
De son nom complet James Nyang Chiengjiek, il a fui le Soudan du Sud pour le Kenya à 13 ans avec sa famille pour éviter d'être enlevé et d'être fait enfant-soldat par des rebelles.
Anjelina, 21 ans, participera, elle, aux JO sur l'épreuve du 1500m. Elle n'a pas vu, ni même pu parler à ses parents depuis l'âge de six ans quand elle a fui avec sa famille leur maison au Soudan du Sud. La guerre était proche de leur village et a «tout détruit», dit-elle. «Elle savait qu'elle était une bonne athlète après avoir remporté des compétitions scolaires dans le camp de réfugiés où elle vivait dans le nord du Kenta», raconte l'Agence des Nations unies pour les réfugiés.
Anjelina will run at #Rio2016 - helping her parents is her main motivation. She'll be competing on #TeamRefugees. pic.twitter.com/LIXgVFwHks
— UN Refugee Agency (@Refugees) 30 juin 2016
«Anjelina va courir aux JO de Rio 2016 pour aider ses parents. C'est ce qui l'a motive. Elle participera aux compétitions avec l'équipe des réfugiés.»
Le plus grand camp de réfugiés au monde
Le Kenya est l'un des pays qui accueille le plus de réfugiés au monde avec 551.000 réfugiés installés sur son sol selon les données de The Refugee project, et le plus grand camp de la planète, celui de Dabaab où s'entassent plus de 300.000 Somaliens ayant fui la guerre civile selon l'ONU. L'Etat kényan a déjà plusieurs fois menacé de fermer le camp de Daabab en arguant notamment d'infiltrations de membres du groupe terroriste al-Shebab, comme l'expliquait Slate.fr.