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Au Zimbabwe, une réserve naturelle se plaint d'avoir trop de lions
Pourtant l'espèce est en danger sur le continent africain.
C'est Cecil le lion, le célèbre félin tué par un dentiste américain, qui serait content en entendant cela: une réserve naturelle du Zimbabwe veut se débarrasser de 200 de ses 500 lions. Selon certains médias, les autorités du parc envisageaient dans un premier temps d'abattre le «surplus» de félins présents sur son sol en cas d'impossibilité de relocaliser les félins indésirables ailleurs.
Mais quelques jours après cette annonce fracassante dans un pays où les lions sont de plus en plus menacés, le responsable de la Bubye Valley Conservancy a affirmé qu'aucun animal de la réserve ne serait tué, mais qu'il cherchait bien à les exiler ailleurs. «Nous avons trop de lions pour notre écosystème qui ne peut pas supporter cela sur le long terme, c'est trop pour la capacité naturelle de la réserve», a confié Blondie Leathem au site Quartz.
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Selon lui, les bêtes déciment les populations locales d’antilopes, de girafes et autres chiens sauvages, rendues plus lentes et plus faibles par l’absence de nourriture consécutive à une période de sécheresse intense.
Un abattage de lions serait pourtant un non-sens. Le roi de la savane est aujourd'hui grandement menacé en Afrique et l'espèce est classée comme «vulnérable» par l'Union internationale pour la protection de la nature. «Les lions ont subi un déclin catastrophique de leur population et sont au bord de l'extinction», note le site spécialisé Panthera. Les gros félins ont déjà disparu dans 26 pays du continent et seulement plus de sept Etats comptabilisent plus de 1000 lions sur leur sol.
«L'espèce est menacée par le commerce illégal de la viande de brousse, la réduction et la fragmentation de son habitat, la chasse au trophée et le conflit avec les populations locales qui voient le lion comme une menace pour leur bétail», ajoute le site Panthera.