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Nicki Minaj n'est pas la première star à se compromettre avec la dictature en Angola
La rappeuse américaine doit se produire samedi 19 décembre pour un festival organisé sous l'égide du président Dos Santos.
Bienvenue au «dictature show club» a t-on envie de dire à Nicki Minaj. Comme d'autres avant elle – on se souvient par exemple du concert de Béyoncé devant la famille Kadhafi en 2009 –, la rappeuse américaine va se produire sur une scène qui sent le soufre du despotisme. La star de 33 ans a en effet annoncé sur son compte instagram, mardi 15 décembre, qu'elle allait se produire en Angola, au festival de Noël organisé par Unitel, une compagnie de communication qui appartient à la famille de l'inamovible chef d'Etat, José Eduardo dos Santos, à la tête du pays depuis 36 ans.
Dans un article sur l'évènement, le journal britannique The Guardian rappelle que «Dos Santos dirige l'Angola depuis 36 ans, malgré le fait qu'il n'a jamais été formellement élu. Il est accusé de profiter de la richesse nationale, le pétrole, pour s'enrichir lui, sa famille et une élite réduite, pendant qu'il échoue à offrir des logements, de l'éducation et des emplois à la majorité de la population».
Dans un communiqué, le président de la Fondation des droits de l'homme, Thor Halvorssen, a dénoncé le concert programmé par la rappeuse américaine. «Nicki Minaj est une artiste internationale. Des millions de personnes la suivent et s'en inspirent. il n'y a pas de raison valable pour elle d'aller faire du business avec la corrompue dictature angolaise et de soutenir la famille au pouvoir», a affirmé Thor Halvorssen.
Avant Nicki Minaj, d'autres stars ont été attirées par les pétrodollars du clan Santos en Angola. En 2013, Mariah Carey avait donné un concert, à Noël déjà, pour le chef d'Etat. Nicki Minaj a encore quelques jours pour éviter un triste remake.