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La Cour suprême sud-africaine compare l'affaire Pistorius à un drame shakespearien
L'ancien athlète a été reconnu coupable de meurtre par les juges de la Cour suprême sud-africaine.
Dans le feuilleton judiciaire Oscar Pistorius, qui tient en haleine l'Afrique du Sud depuis des mois, la Cour suprême a sûrement sonné, jeudi 3 décembre, la fin des illusions de l'ancien athlète paralympique qui espérait échapper à un nouveau séjour en prison. Le «Blade runner», son surnom lors de ses années de gloire, était sorti de prison récemment avoir passé un an derrière les barreaux, et devait purger le reste de sa peine de cinq ans en résidence surveillée.
À l'unanimité, les cinq juges de la Cour suprême ont requalifié l'homicide involontaire de Reeva Steenkamp par Pistorius, en «meurtre». Avec ce nouveau verdict, l'ex-star sud-africaine risque 15 ans de prison.
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Mais le plus frappant dans le verdict rédigé par Eric Leach, juge principal de la Cour suprême, est peut-être plus dans la forme que dans le fond – qui était largement attendu. Dans le premier paragraphe du verdict rendu, Eric Leach écrit ainsi ces lignes:
«Ce procès implique une tragédie humaine aux proportions shakespeariennes: un jeune homme qui a surmonté un handicap physique énorme a atteint les sommets de l'Olympe en tant qu'athlète; en réalisant cela, il devient une star internationale; il rencontre une jeune femme à la grande beauté qui est aussi un mannequin à succès; leur amour est idyllique, et puis de manière ironique le jour de la Saint-Valentin, tout est détruit quand il l'a tue.»
The first paragraph of the #OscarPistorius verdict... pic.twitter.com/SlcpT0gh3l
— Karyn Maughan (@karynmaughan) 3 Décembre 2015
Ce style plein d'emphase surprend de la part d'un juge de la Cour surpême, mais c'est peut-être bien le meilleur résumé de cette affaire qui n'a jamais semblé aussi proche de son épilogue.