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L'ONU s'inquiète d'un éventuel rejet des réfugiés après les attaques de Paris
Daech tente d'infiltrer les embarcations de réfugiés qui rejoignent l'Europe.
On le sait, la thématique des migrants est entrée de plein fouet dans l'actualité des attaques terroristes de Paris avec la découverte d'un passeport syrien – qui était un faux – sur le corps de l'un des kamikazes qui s'est fait exploser à proximité du Stade de France. Si l'on ne connaît pas encore son identité véritable, les empreintes digitales de ce membre du commando correspondent à celles d'un migrant enregistré sur l'île grecque de Leros.
Dans un long article intitulé «Les attentats de Paris visaient aussi à diaboliser les réfugiés», le site Buzzfeed rapportait que «des représentants et analystes occidentaux craignent depuis longtemps que l'Etat islamique n'exploite ainsi la situation des réfugiés» et rappellait également que le gouvernement américain avait obtenu des informations selon lesquelles Daech tentait d'infiltrer des embarcations de migrants vers l'Europe depuis la Turquie. Lors d'une conférence de presse mardi 17 novembre à Genève, l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré son inquiétude sur le sujet:
«Le HCR est profondément préoccupé par des informations encore non confirmées selon lesquelles l'un des assaillants à Paris serait entré parmi ceux qui arrivent massivement en Europe».
Mais devant les risques d'amalgames concernant les réfugiés qui débarquent en Europe, la porte-parole du HCR, Melissa Fleming, a lancé un appel aux autorités européennes pour ne pas rejeter les réfugiés..
«Nous sommes préoccupés par les réactions de certains Etats qui envisageraient de mettre fin aux programmes actuellement mis en œuvre et de se soustraire aux engagements pris pour gérer la crise des réfugiés (concernant les transferts dans d'autres pays) ou qui proposent la construction de nouvelles barrières. Par ailleurs, nous sommes vivement inquiets au sujet des messages diabolisant les réfugiés en tant que groupe. Ces messages sont dangereux car ils vont contribuer à la xénophobie et à la peur. Les problèmes de sécurité auxquels l'Europe est confrontée sont d'une grande complexité. Les réfugiés ne doivent devenir ni des boucs émissaires ni les victimes collatérales de ces événements tragiques», a déclaré la porte-parole du HCR lors d'une conférence de presse à Genève le 17 novembre.