mis à jour le

La difficile nouvelle vie des «orphelins d'Ebola» au Liberia
Près de 5.900 enfants libériens ont perdu au moins un de leurs parents à la suite de l'épidémie du virus Ebola.
Début octobre, l'Afrique de l'Ouest a connu pour la première fois depuis mars 2014 une semaine sans aucun nouveau cas d'infection du virus Ebola, a déclaré l'Organisation mondiale de la santé (OMS) le 7 octobre. Une étape de plus vers la fin de l'épidémie pour les trois pays les plus touchés, la Guinée, le Sierra Leone et le Liberia. Mais les plaies de l'épidémies ne sont pas prêtes de se refermer.
Dans un reportage au Liberia, l'Irin, l'agence de presse des Nations unies, raconte la nouvelle vie difficile de milliers d'enfants - eux mêmes souvent des survivants d'Ebola - qui doivent se reconstruire sans leurs parents. Le pays a payé un lourd tribut dans l'épidémie avec plus de 4.800 morts. Près de 5.900 enfants y sont aujourd'hui orphelins. Et pour nombre d'entre-eux, la vie dans un orphelinat ou un centre d'accueil s'apparente à un nouveau combat.
À lire aussi: Il y a un an culminait l'épidémie Ebola, mais les pires prévisions n'ont jamais eu lieu
Parmi d'autres, un garçon de 14 ans, qui a perdu ses deux parents, raconte les quolibets qu'il endure au quotidien de la part des autres enfants de l'orphelinat de Buchanan Highway, dans la campagne libérienne, qui l'appelent «l'orphelin d'Ebola». Les survivants de l'épidémie font en effet souvent face à la méfiance des autres au Liberia.
«Ils me rejettent souvent et ils m’insultent. Parfois, je veux quitter cet endroit, mais où pourrais-je aller ? Je prie toutes les nuits pour que Dieu m’aide à traverser [cette épreuve]. C’est dur de vivre ce genre de vie.»
L'Irin a rencontré plusieurs enfants dans le même cas à travers le pays.
Conscient du problème, l'Etat du Liberia a créé un partenariat avec l'Unicef, et les ONG, Save the Children et Plan Liberia pour mieux accompagner ces «orphelins d'Ebola». «Actuellement, nous accueillions plus de 80 orphelins qui ont perdu des proches à cause d’Ebola», a confié à l'Irin le directeur d'un orphelinat à Monrovia, la capitale. «Nous faisons confiance à Dieu pour nous envoyer quelqu’un pour nous aider.»
Lu sur le site de l'Irin