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Il est très difficile de se débarrasser définitivement du virus Ebola
Après le Sierra Leone, un nouveau cas de contamination a été enregistré au Libéria qui pensait avoir vaincu l'épidémie.
Quand on le croit vaincu, il revient encore. Le virus Ebola est réapparu officiellement mardi 30 juin au Liberia plus de trois mois après le dernier cas connu dans le pays, un nouveau revers dans la lutte contre l'épidémie qui a également regagné du terrain dans les pays voisins.
C'est d'abord le Sierra Leone qui a été touché le 25 juin. Trois médecins et 28 infirmiers y ont "tous été placés en quarantaine, de même que le bébé", dont la mère était, elle, dans un centre de traitement d'Ebola avait annoncé le ministère de la Santé. "Tous sont sous surveillance pendant 21 jours", durée maximale d'incubation du virus même si aucun d'eux ne présentait de symptômes de la fièvre hémorragique
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Au Liberia, le vice-ministre de la Santé Tolbert Nyensuah a annoncé mardi à la radio que ce nouveau cas, testé positif au virus, était décédé, assurant que tous ses contacts avaient été identifiés et isolés, sans donner de nombre.
"Nous enquêtons pour déterminer l'origine de ce nouveau cas. Nous demandons aux Libériens et à toutes les personnes vivant au Liberia de continuer de prendre des mesures préventives", a poursuivi M. Nyensuah.
Il a précisé à l'AFP que la victime, un adolescent de 17 ans, était décédée dans un village proche de l'aéroport international, à l'est de la capitale, Monrovia.
"Le Liberia a maintenant la capacité de maîtriser ce nouveau cas mais restera vulnérable tant que nous n'aurons pas atteint zéro cas d'Ebola dans la région", a souligné la Mission de l'ONU contre Ebola (UNMEER) sur son compte Twitter, en référence à la Sierra Leone et la Guinée.
#Liberia now has the capacity to contain the new case, but remains vulnerable until we reach zero #Ebola cases throughout the region.
— UNMEER (@UNMEER) 30 Juin 2015
Le Libéria a été le pays le plus touché par le virus
"Le corps a été enterré de manière sécurisée" afin d'éviter toute contamination, a assuré à Genève le porte-parole de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) Tarik Jasarevic, estimant que ce cas "montre que le système de surveillance fonctionne".
Cette résurgence se produit alors que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon venait de féliciter la présidente Ellen Johnson Sirleaf d'avoir amené le Liberia à zéro cas, ainsi que ses efforts pour maintenir la vigilance, selon un communiqué publié lundi par la présidence.
"Je félicite le Liberia d'avoir été déclaré exempt d'Ebola. C'est une grande récompense pour votre autorité personnelle pour unir le pays, et pour la détermination et la résilience du peuple libérien", lui a écrit M. Ban dans une lettre, citée dans le communiqué.
Le Liberia, le pays le plus touché avec quelque 4.800 morts, a été officiellement déclaré par l'OMS débarrassé du virus le 9 mai, soit 42 jours - deux fois la durée maximale d'incubation - après l'enterrement du dernier cas connu. À la suite de cette annonce, le pays avait été de nouveau autorisé le 22 mai par la Confédération africaine de football (CAF) à accueillir des rencontres internationales.