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Les "regrets" du ministre centrafricain de la Justice dans l'affaire des viols d'enfants
Le ministre centrafricain de la Justice s'est exprimé sur les accusations portées contre des soldats français sur des d'abus sexuels commis sur des mineurs.
Dans une interview exclusive accordée au quotidien français Le Parisien, le ministre de la Justice centrafricain, Aristide Sokambi, révèle qu'il a eu connaissance dans la presse de l'affaire de viols d'enfants centrafricains par des soldats français de la force Sangaris. "Nous déplorons de ne pas avoir été informés par la France qu'une enquête judiciaire était en cours depuis neuf mois", explique t-il.
Aristide Sokambi a également fait part de son souhait d'être impliquer dans le processus d'enquête. "J'ai reçu l'ambassadeur de France pour lui faire part de notre regret de ne pas avoir été impliqués, mais aussi lui indiquer notre vœu d'être dorénavant associés aux investigations. Nous avons des accords de coopération qui le permettent", souligne t-il.
Mais pour le ministre centrafricain, l'armée française ne doit pas être salie par ce scandale. "Cette histoire ne doit jeter l'opprobre ni sur la force Sangaris ni sur la France. On ne parle ici que de brebis galeuses comme il en existe dans toutes les armées. Il faut dissocier les choses, d'autant que le bilan de Sangaris est très positif. Même si certains groupes peuvent chercher à profiter de cette situation pour créer de la confusion, la population n'est pas tombée dans le piège de la manipulation. Les militaires français sont globalement toujours appréciés", affirme t-il.