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REUTERS/Katrina Manson
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Pourquoi le Sénégal engage ses troupes au Yémen

Pour renforcer ses liens politiques et économiques avec l'Arabie Saoudite, un allié proche.

Le ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Mankeur Ndiaye, a confirmé lundi que son pays allait envoyer un détachement de 2.100 soldats en Arabie Saoudite pour combattre aux côtés d'une coalition internationale menée par l'Arabie Saoudite pour mettre fin à la guerre qui sème le chaos au Yémen.

Par cette décision, le Sénégal se retrouve donc impliqué dans un conflit qui se déroule à des milliers de kilomètres de ses frontières. C'est un beau cadeau offert à l'Arabie Saoudite qui pèsent de toute son influence diplomatique pour convaincre certains de ses alliés de la rejoindre sur le terrain au Yémen en envoyant des troupes. Un pari difficile. Même le Pakistan, allié de longue date de Ryad et qui bénéficie d'une aide financière très importante du royaume saoudien, a refusé d'engager ses troupes dans le conflit qui fait rage au sud de la péninsule arabique. 

"Le plus grand bénéfice potentiel de cet engagement du Sénégal aux côtés de l'Arabie Saoudite est le renforcement des liens politiques et économiques entre les deux pays, avec certainement des compensations financières directes de la part de l'Arabie Saoudite en faveur de Dakar", analyse le Washington Post dans un article sur le sujet.

Le lieu de déploiement des troupes sénégalaises n'a pas encore été annoncé. Même si le ministre des Affaires étrangères sénégalais a déclaré que, "la coalition internationale vise à protéger et sécuriser les sites sacrés de l'Islam, Médine et la Mecque."

Au Sénégal, la décision d'envoyer des soldats au Yémen fait les gros titres de la presse. "Macky dans la tempête", a titré le journal Le Quotidien, qui fait référence au président Macky Sall. "Nous sommes en train de prendre un risque parce que les terroristes rôdent autour de nous", a confié, pour sa part, la femme politique du Pds, Aïda Mbodj. Ils nous ont épargnés mais là, on les a provoqués et à partir du moment où on les a provoqués, on ne peut plus les éviter. Le Yémen est un terrain inconnu et nos soldats ne sont pas préparés à affronter ce genre de situation."

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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