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Le match contre l'Iran ne sera pas une promenade de santé pour les Super Eagles
...Même si, sur le papier, les Nigérians ont plus de chance que leurs adversaires iraniens.
Tout a été dit ou presque sur la sélection nationale iranienne, qui ne représenterait pas grand-chose ou si peu, dans cette compétition. Comme vient encore de le souligner le site DH.be, l’Iran ne fait pas partie de ce que l’on peut considérer comme des grandes nations de football.
«Ce pays de 77 millions d’habitants n’affiche pas une carte de visite footballistique des plus prestigieuses: à peine trois participations en phase finale de Coupe du monde (1978, 1998, 2006).»
Et cela semble avoir suffi pour gonfler le moral du Nigeria qui affronte l’Iran, ce 16 juin, à Curitiba, pour son premier match de poule au Brésil.
Mais les Super Eagles n’ont-ils vraiment rien à craindre des Iraniens? La rencontre est déterminante, s’ils espèrent pouvoir aller le plus loin possible, et donc renouer avec l’euphorie de 1998, où ils avaient atteint les huitième de finale.
Techniquement, l’équipe est solide, mais plus encore, elle affiche un mental d’acier, comme l’indique le sélectionneur Stephen Keshi, dans des propos rapportés par le Guardian nigérian:
«[Ma] préoccupation immédiate est de savoir comment je vais permettre à mes joueurs de déployer un bon style de jeu, de les ramener dans le rythme auquel nous sommes habitués, et retrouver la voie du succès.»
Si Stephen Keshi s’exprime ainsi, c’est bien parce qu’il est conscient que le Nigeria n’a pas forcément brillé en Coupe du monde depuis sa petite épopée de 1998. Les Nigérians sont, certes, champions d’Afrique en titre pour avoir remporté la CAN 2013, mais ils n’ont offert que des prestations décevantes voire médiocres au Mondial nippo-coréen de 2002 et à celui de 2010, en Afrique du Sud (il était absent en 2006).
Mais l’entraîneur nigérian sait pouvoir compter sur de jeunes individualités prometteuses comme Emmanuel Emenike, Victor Moses, Ahmed Musa, Uche Nwofor et Azeez Ramon pour permettre aux Super Eagles de s’imposer. Pourtant, c’est bien l’un de ces jeunes poulains, Ahmed Musa, qui appelle à la modestie et à la prudence face à l’Iran.
«Malgré tout ce qui se dit, nous savons que le match face à l’Iran ne sera pas si facile. Mais nous avons la détermination d’être parmi les meilleures équipe du monde», soutient le milieu de terrain sur le NrgGuardian.
Pour le site d’information sportive américain, SB Nation, cet appel à la prudence d’Ahmed Musa doit être entendu.
«Le Nigeria n’a pas fait preuve de beaucoup de créativité dans son jeu pendant les qualifications pour ce Brésil 2014 ni pendant les matchs amicaux de préparation. Alors que pendant cette même phase, l’Iran a prouvé qu’elle avait une très bonne défense.»
Ce que confirme Eurosport, en rappelant au passage que l’Iran est tout de même l’équipe de la zone Asie a qui a marqué le plus de buts (30 au total).
Il est vrai que, depuis leur première participation en Coupe du monde, en 1978, les Iraniens n’ont jamais passé la phase de poules. Mais, «notre objectif est d'être dignes et crédibles, de réaliser un tournoi sérieux, dont nous et nos supporters pourrons être fiers» a déclaré l’entraîneur portugais de l’Iran, Carlos Queiroz, sur Fifa.com.
Le Nigeria peut l’emporter, ce soir. Mais ce ne sera pas les doigts dans le nez. Car si le moral des Super Eagles est au beau fixe, celui des Iraniens l’est tout autant.
Raoul Mbog