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Marche de soutien aux jeunes filles enlevées par Boko Haram , Lagos, 12 mai 2014 / REUTERS
Marche de soutien aux jeunes filles enlevées par Boko Haram , Lagos, 12 mai 2014 / REUTERS

Le silence coupable des élites africaines face à Boko Haram

Pourquoi entend-on si peu nos dirigeants sur le danger que constitue la secte islamiste nigériane?

L'onde de choc née de l’enlèvement de plus de 300 lycéennes par les islamistes nigérians de Boko Haram s’est propagée partout dans le monde. D’où la mobilisation planétaire autour du slogan «Bring back our girls». Cette unanimité de la communauté internationale sur la nécessité d’une riposte vigoureuse contre Boko Haram est à saluer à sa juste valeur. Dans le même sens, il faut saluer la proposition de la France d’accueillir un sommet sur la sécurité au Nigeria. Cette rencontre, qui devrait se tenir à Paris, le 17 mai, regroupera les chefs d’Etat voisins du Nigeria.

Pourtant, l’on peut considérer que cette initiative est une énième humiliation les présidents africains qui se font encore voler la vedette par les dirigeants occidentaux, apparemment plus préoccupés par la sécurité du continent que ceux qui devaient l’être en premier lieu. En effet, l’Union africaine et les organisations sous-régionales brillent par leur absence du débat ou leur nonchalance à prendre les mesures idoines. Même la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dont le siège est à Abuja au Nigeria, n’a pas eu une réaction à la hauteur du crime de Boko Haram.

Comment l’Afrique peut-elle espérer être prise au sérieux quand elle se montre incapable, ne serait-ce que de crier son indignation quand ses enfants tombent entre les griffes de tels fous? Car, ce qui indigne dans cette attitude, c’est moins le fait de manquer de moyens et d’expertise pour combattre avec efficacité le terrorisme, que celui de ne pas daigner lever le petit doigt, de tenter quelque chose pour ramener les enfants dans leurs familles respectives, quitte à demander le soutien du reste du monde.

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Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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