SlateAfrique

mis à jour le

Les flux de capitaux illicites appauvrissent l'Afrique

Si les aides financières qui arrivent en Afrique étaient à la hauteur des capitaux qui en sortent illégalement, l’économie du continent se porterait beaucoup mieux.

Le quotidien Le Soir d’Algérie fait état d’une fuite massive de capitaux du Sud vers le Nord, comparable à «un processus centrifuge de flux de capitaux (qui) n’arrête pas de nous appauvrir».

Le think thank (groupe de réflexion) américain Global Financial Integrity (GFI) parvient à la même conclusion:  

«Les flux de capitaux illicites sortant d’Afrique ont représenté en moyenne 29 milliards de dollars (environ 21,3 milliards d’euros) par an entre 1970 et 2008 (hors inflation), tandis que l’aide extérieure ne se montait qu’à 18 milliards (13,2 milliards d’euros)

Les prévisions ne sont pas des plus optimistes au vu des agrégats livrés par le Fonds Monétaire International (FMI). Ainsi, «Les montants des transferts illicites cumulés depuis 2011 représentent deux fois la dette extérieure du continent».

Le rapport Illicit Financial Flows from Africa: Hidden Resource for Development (Flux de capitaux illicites en Afrique: des ressources cachées pour le développement) publié par le GFI en mars 2010 étudie les causes et les conséquences du phénomène.

A titre d’exemple, les cinq pays les plus concernés sur la période 1970-2008 seraient le Nigeria (66 milliards d’euros), l’Egypte (52 milliards d’euros), l’Algérie (19 milliards d’euros), le Maroc (18,45 milliards d’euros) et l’Afrique du Sud (18,3 milliards d’euros).

Lu sur Le Soir d'Algérie, Global Financial Integrity