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Afrique centrale: le beau gâchis de la Cemac
C'est l'un des ensembles sous-régionaux les plus riches en ressources naturelles, mais aussi celui qui pèse le moins.
Depuis le début de la crise centrafricaine, il y a un an, le nom de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine) et celui de Sangaris, l’opération militaire française dans ce pays, sont inévitables. Pourtant la République centrafricaine fait partie d’un ensemble sous-régional dont on se serait imaginé qu’il prenne les devants dans la résolution de cette crise. Il s’agit de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), dont l’objectif principal est de favoriser l’intégration entre ses six pays membres que sont donc la Centrafrique, le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad et le Congo.
Même si plusieurs centaines de soldats de ce pays font partie de la Misca, rares sont les occasions où la Cemac s’est faite entendre depuis le début de la guerre civile en Centrafrique. Pourtant, si elle a un rôle économique de premier plan à remplir, elle s’est aussi donné pour mission, à sa création, de mettre en place des mécanismes de résolution des conflits. Ce qui fait dire à La Voix de l’Amérique que la Cemac «n’a pas accompli grand-chose depuis qu’elle a vu le jour en 1994».
Cette défaillance s’explique, selon Paul Tasong, un membre de la Commission de l’organisation sous-régionale, par la difficulté d’harmoniser les préoccupations des différents pays.
«C'est là où le plus grand défi persiste: comment faire en sorte que les différents pays renoncent à un peu de leur souveraineté. L'Afrique centrale est la sous-région la moins performante en termes de croissance économique et, paradoxalement, la plus nantie en termes de ressources naturelles», explique Paul Tasong sur le site de La Voix de l’Amérique.
En clair, selon des chiffres de VOA sont taux de croissance était de 2,2% en 2013. En plus de cela, les projets d’une ligne aérienne commune ou de passeports biométriques n’ont pas vu le jour.
Lu sur La Voix de l’Amérique