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Enfants soldats: des champs de bataille aux champs de maïs
Réinsérer ces jeunes dans la société par le biais de l'agriculture, c'est l'ambition du collectif Univerbal.
250.000 enfants sont toujours impliqués dans des conflits armés dans le monde, selon l’Unicef et ceux qui parviennent à échapper à cet univers peinent à réintégrer la société. C’est donc pour faciliter ce retour à la civilisation que le collectif Univerbal a lancé le 12 février dernier une opération intitulée «La Nouvelle Graine». Un projet pédagogique qui vise à réinsérer des anciens enfants soldats par le biais de l’agriculture, fait savoir le site Afrik.
Le collectif artistique et culturel fondé en 2005 a décidé d’aborder le cas des enfants soldats sous un autre angle et pour mener à bien ce projet il s’est fixé trois objectifs:
«Former les jeunes pour qu’ils puissent vivre de leur terre grâce à la culture et à l’élevage… Leur transmettre les compétences et les techniques adaptées pour être autonomes durablement… Leur permettre de développer les marchés locaux avec les produits de premières nécessités.»
Alors que la plupart de ces jeunes sont rejetés et livrés à eux-mêmes, Univerbal leur offre une autre alternative. Et pour son projet «La Nouvelle Graine», l’organisation qui s’illustre à travers différents programmes d'action humanitaire et d'éducation populaire s’est tournée vers la République démocratique du Congo. En partenariat avec le Bureau pour le Volontariat au service de l’Enfance et de la Santé (BVES) situé dans de le Sud-Kivu, pendant trois ans ils vont enseigner les métiers de l’agriculture à 568 ex-enfants soldats. Une belle initiative qui a tout de même un coût.
Afin de récolter les 7.500 euros pour «l’achat du terrain, la construction d’une ferme agricole, le suivi et le développement de la coopérative par les jeunes réinsérés et encadrés par des éducateurs, le financement des formateurs et des coordinateurs techniques spécialisés», Univerbal a lancé un appel au don sur la plateforme Kisskissbankbank.com. Pour l’instant seulement 440 euros ont été collectés, alors qu’il ne reste plus que 81 jours pour atteindre l’objectif.
La ferme écologique de 5 hectares qui se situera dans le territoire du Kalehe, dans la province du Sud-Kivu devrait également comporter des salles de classe, des espaces de vie communs ainsi que des logements.