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Botswana - Gaborone, nouvelle capitale du diamant

Le Botswana est l’un des plus grands producteurs de diamants au monde —et le pays ne compte pas s’arrêter là. Le site How We Made It In Africa rapporte en effet que l’Etat a conclu vendredi 16 septembre un nouvel accord d'une durée de 10 ans avec le géant sud-africain du diamant De Beers. La compagnie va ainsi délocaliser son centre de tri et de vente de Londres à Gaborone, la capitale du Botswana, d’ici 2013.

«Aux termes de cet accord de dix ans, De Beers a consenti à transférer ses services de tri des diamants bruts ainsi que ses services commerciaux au Botswana d'ici fin 2013, mettant ainsi fin aux ventes à Londres», a précisé Jeff Ramsay, porte-parole du gouvernement botswanais.

Cet accord met fin à une tradition vielle d'un siècle qui consiste à transférer les diamants africains dans la capitale britannique.

Le Botswana espère attirer des sociétés spécialisées dans le polissage et la taille de diamants. Le gouvernement conservera 10% de la production annuelle de l’entreprise commune Debswana (détenue à la fois par les gouvernements botswanais, sud-africains, et De Beers), 15% d'ici cinq ans.

Les diamants produits par Debswana seront regroupés à Gaborone avec ceux des mines sud-africaines, namibiennes et canadiennes, pour être vendus aux 70 clients de la compagnie.

De Beers a produit 33 millions de carats en 2010. Pour 2011, les prévisions, initialement 40 millions de carats, ont été revues à la baisse (35 millions).

L'accord signé vendredi devrait permettre au Botswana de réaliser son objectif: devenir un acteur majeur du secteur, à tous les niveaux. Le gouvernement espère également créer des emplois, les termes de l’accord stipulant entre autre que la Diamond Trading Company (branche de De Beers) soutiendra l’industrie de taille et de polissage du minéral en mettant davantage de diamants à disposition des travailleurs botswanais du secteur.

L’AFP précise que De Beers compte par ailleurs «augmenter la valeur des diamants livrés aux compagnies manufacturières», passant de 550 millions à 800 millions de dollars.

Lu sur How We Made It In Africa, AFP