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Pays en développement: la corruption n'est pas le seul facteur de pauvreté
Contrairement aux idées reçues, ce fléau n'est pas la principale cause de pauvreté dans les pays du Sud.
Les clichés ont la vie dure, surtout lorsque l’on aborde la question de la corruption. Dans l’imaginaire collectif, c’est le principal facteur de pauvreté dans les pays du Sud. Cependant, un article d’Al Jazeera contredit cette théorie, en révélant certains facteurs souvent oubliés.
Selon la Banque mondiale, la corruption coûterait entre 20 et 40 milliards de dollars (environ 14 à 29 milliards d'euros) chaque année aux pays du Sud et tous les ans ce sont ces pays qui se trouvent à la fin du classement de l’ONG Transparency. Ce qui revient donc à penser que ce sont les pays les plus corrompus qui sont les plus pauvres.
Pour Al Jazeera, cela n'est pas toujours vérifié. Si la corruption contribue à appauvrir les pays du Sud, il n’est pas le seul facteur. La fuite des capitaux, l’évasion fiscale, représentent a elles seules plus de 900 milliards de dollars (environ 700 milliard d'euros) chaque année. De l'argent détourné qui pourraient contribuer à la croissance socio-économique et à la réduction de la pauvreté. Toutefois, les paradis fiscaux n’expliquent pas tout, les pays en développement ont eux aussi souffert de la crise financière de 2008, si ce n’est plus, explique le site.
«Nous savons que la crise financière mondiale de 2008 a été précipitée par la corruption systémique des agents publics aux États-Unis qui ont été intimement liées aux intérêts des firmes de Wall Street… La crise anéanti une grande partie de l'économie mondiale et a eu un effet dévastateur sur les pays en développement», conclut Al Jazeera.
Lu sur Al Jazeera