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Paix et Sécurité en Afrique: n'attendons pas grand-chose du sommet de l'Elysée
Pour l'ONG Survie, nombre de dirigeants invités à Paris pour l'occasion sont les premiers à ruiner les espoirs de paix sur le continent.
Le sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique, prévu les 6 et 7 décembre, à Paris, ne s’est même pas encore tenu que certains observateurs y fondent déjà de grands espoirs. Il est vrai que la situation sécuritaire sur l’ensemble du continent est préoccupante: la Centrafrique, où la France est sur le point de lancer l’opération Sangaris; le Mali, avec Serval, sans compter toutes les autres zones de tension en Lybie et dans le Maghreb, et la peur que font régner les groupes islamistes dans le Sahel et au Nigeria.
Ce sommet Afrique-France est le tout premier de François Hollande, qui aura à ses côtés une bonne quarantaine de chefs d’Etat du continent. Et l’ONG Survie de souligner que parmi les dirigeants attendus à Paris pour l’occasion, nombreux sont ceux qui sont considérés comme des dictateurs. Pourtant, ils «ont en commun de bénéficier du soutien diplomatique, économique (via l’aide publique) et militaire ou policier de la France».
Survie, qui milite pour une réforme en profondeur de la politique française de coopération et contre les biens mal acquis, estime de ce fait que «la paix en Afrique ne doit pas se décider à l’Elysée, avec des dictateurs». Car, ajoute l’association, ce sont principalement ceux-là même qui ruinent les espoirs de paix sur le continent.
Lu sur Survie