mis à jour le

Un Français meurt pendant sa détention dans une prison du Caire
Il a succombé à des coups et blessures infligés par ses codétenus. Cela repose la question des détentions dans les prisons égyptiennes.
Un Français âgé d'une cinquantaine d'années est mort lors de sa détention dans une prison du Caire. Dans la nuit du 13 septembre, il est décédé après avoir été tabassé par ses codétenus, ont indiqué des responsables des services de sécurité égyptiens.
Une semaine plus tôt, l'homme avait été arrêté à un check point tenu par des militaires dans le quartier résidentiel et verdoyant de Garden City. En état d'ivresse, et en l'absence d'un passeport valide, il a été mis en détention dans l'attente d'une expulsion du territoire égyptien.
Marginal, ce quinquagénaire au look suranné n'enseignait plus depuis plusieurs années, indiquent plusieurs sources de la communauté française du Caire. De son côté, le quai d'Orsay attend des explications de la part des autorités égyptiennes sur les circonstances de son décès.
Le même jour, deux Canadiens détenus depuis le 16 août au Caire, ont commencé une grève de la faim. Tarek Loubani et John Greyson Tarek Loubani et John Greyson protestent contre «le caractère arbitraire de leur détention par les autorités égyptiennes.»
Les deux hommes ont été arrêtés alors qu'il circulait non loin la place Ramsès après le couvre-feu, en vigueur depuis l'instauration de l'Etat d'urgence mi-août. Ils sont accusés d'avoir participé à l'attaque d'un poste de police avec les Frères musulmans, retrace le New York Times. Comme le permet le système juridique égyptien, les prisonniers peuvent être détenus sans inculpation pendant 15 jours, et leur incarcération renouvelée à plusieurs reprises par tranche de deux semaines.
Une myriade d'arrestations comme celles-ci ont été dénombrées depuis le coup d'Etat militaire contre le président islamiste Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier. Beaucoup demeurent en prison dans l'attente d'un jugement. Les détentions arbitraires sont régulièrement dénoncées par les ONG.
Lu sur New York Times, Le Monde