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Le Maroc renforce ses capacités de production en énergie solaire
La politique adoptée par le Maroc pour accroître la production en énergie solaire a commencé à porter ses fruits, selon Oxford Business Group (OBG), un cabinet d’intelligence économique basé à Londres.
Les projets de l’énergie solaire dans le Royaume devraient engendrer d’importantes opportunités de croissance et d’investissement dans le secteur, soulignent les experts d’OBG dans cette étude qui vient de paraître.
La Moroccan Agency for Solar Energy (Agence marocaine de l’énergie solaire, MASEN) a annoncé au mois d’août le lancement d’appels d’offres pour deux centrales thermo-solaires au quatrième trimestre 2013, rappelle OBG, précisant que ces nouvelles installations, d’une capacité de 300 MW, viendront s’ajouter au parc solaire, d’une capacité de 150 MW, situé dans la ville d’Ouarzazate, dans le sud du pays.
Elle ajoute que la station de Ouarzazate est le premier projet d’envergure à avoir vu le jour dans le cadre du Plan solaire marocain, qui prévoit d’installer une capacité de 2000 MW d’ici 2020 grâce à la construction de cinq centrales solaires à travers le pays.
Selon les experts d’OBG, ce coup d’accélérateur s’inscrit dans une démarche plus vaste du gouvernement marocain qui cherche à accroître la part de l’électricité nationale produite à partir de sources énergétiques renouvelables, notamment solaire et éolienne, et de la faire passer à 40% d’ici 2020.
La création par le Maroc de MASEN et de l’Agence Nationale pour le Développement des Energies Renouvelables, témoigne de l’importance accordée par le gouvernement aux énergies renouvelables, soutiennent les analystes d’OBG.
Les deux appels d’offres vont augmenter la capacité de production d’électricité thermo-solaire de la station d’Ouarzazate, qui devrait passer à 450 MW, c’est-à-dire non loin de l’objectif final de 500 MW, affirme le cabinet britannique d’intelligence économique.
L’une des centrales, Noor 2, disposera d’une capacité de 200 MW reposant sur la technologie de miroir parabolique, alors que la deuxième centrale, Noor 3, devrait avoir une capacité minimum de 100 MW générée par une tour d’énergie solaire. Ces deux unités pourront stocker de l’électricité pour une durée allant jusqu’à trois heures.
A l’instar de la première centrale d’Ouarzazate, les prochains projets d’énergie solaire suivront le modèle de producteur d’électricité indépendant qui prend en charge la conception, le financement, la construction et l’exploitation de ces centrales, précise l’OBG rappelant que les travaux de la première centrale thermo-solaire Noor 1, à Ouarzazate, ont débuté en mai 2013 et devraient s’achever en 2015.
Ce projet, qui a été remporté par un consortium conduit par ACWA Power International pour un milliard de dollars, aura une capacité de 160 MW.
La réalisation de tous ces projets d’énergie solaire devrait permettre au Maroc de réduire les coûts de l’importation d’énergie, d’économiser 1 million de tonnes équivalent pétrole et d’éviter l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an, soulignent les experts d’OBG.
LNT
Crédits MAP