mis à jour le
Syrie : Damas demande son adhésion
L'ONU a reçu la demande d'adhésion de Damas à la convention de 1993 sur l'interdiction des armes chimiques, selon un porte-parole de l’organisation. «Il y a quelques heures, nous avons reçu un document d'adhésion de la part du gouvernement syrien concernant la convention sur les armes chimiques et nous l'étudions, il est en cours de traduction», déclare Farhan Haq.
Washington ne partage certainement pas l’analyse de Poutine. Alors que le président russe a accusé les rebelles syriens d’avoir utilisé des armes chimiques, et non le régime d’Al-Assad, le porte-parole du Pentagone, George Little, estime que la Russie est «isolée» et «seule à accuser» l’opposition. Evoquant une «vision diamétralement opposée» de celle du chef Kremlin, George Little rappelle que «plus de 30 pays» partagent l'analyse des Etats-Unis selon laquelle le régime Assad est «responsable de l'utilisation d'armes chimiques le 21 août».
Al-Assad pose ses conditions et évoque un «processus bilatéral». Le président syrien se dit prêt à accpeter la proposition russe de mise sous contrôle de l’arsenal chimique de Damas, mais sous conditions. «Quand nous verrons que les Etats-Unis veulent effectivement la stabilité dans la région, cesseront de menacer et de chercher à attaquer, et de livrer des armes aux terroristes, alors nous considèrerons que nous pouvons mener les processus jusqu'au bout et qu'ils seront acceptables pour la Syrie», déclare-t-il dans un entretien à la télévision russe. Il y dit également son intention d’envoyer d’ici «quelques jours» à l'ONU et à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) les documents techniques nécessaires pour adhérer à l'organisation.
Le président américain, Barack Obama (photo AFP), dit espérer des «résultats concrets» de la rencontre entre John Kerry et Sergueï Lavrov.
Hollande évoque de nouveau la possibilité d’une «solution politique en Syrie». «En Syrie, nous sommes dans une phase où nous devons chercher de bonne foi à en terminer avec les armes chimiques, à permettre leur contrôle international, leur destruction, c'est l'objet des conversations qui sont en cours», estime le président français. «Tout cela devrait, si chacun est conscient de sa responsabilité, permettre que nous en terminions avec les armes chimiques en Syrie et que nous puissions trouver une solution politique, mais la France maintient la pression», ajoute-t-il.
Selon l’une des journalistes de la Radio Télévision suisse de Genève qui couvre la rencontre Lavrov-Kerry, les deux hommes devraient se rencontrer aux alentours de 19 heures-19h30. Auparavant, vers 17h30, John Kerry doit rencontrer l'envoyé spécial de la Ligue arabe et de l'ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi.
AFP