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Obama a échoué jusqu’
Le projet de frappes militaires visant à « punir » le régime du président syrien Bachar el-Assad, soumis par le président américain Barack Obama au Congrès, a échoué jusqu’à présent à obtenir une majorité au Sénat et à la Chambre des représentants, rapporte lundi le journal parlementaire Hill.
Au Sénat, où 51 voix sont requises pour adopter une résolution, seuls 26 élus sont prêts à soutenir l’initiative du président, 19 sénateurs y sont opposés et les autres restent indécis. A la Chambre des représentants, 31 députés seulement sont favorables aux frappes contre Damas, tandis que 142 élus y sont opposés. Une résolution ne peut être adoptée que si elle est soutenue par 218 voix. Les parlementaires se demandent si l’opération armée est vraiment dans l’intérêt de la sécurité nationale américaine.
Le président Obama a demandé l’approbation du Congrès pour des frapper la Syrie. La Maison Blanche ne ménage pas ses efforts pour arracher l’aval du Capitole, mais la majorité politique dont le chef de l’Etat a besoin tarde à se matérialiser. Après près de 12 ans de guerre en Afghanistan et la douloureuse expérience de la guerre d’Irak, les Américains se méfient des conflits, surtout en Syrie, où ils ne décèlent pas de menace imminente pour les Etats-Unis.
Cette semaine, le chef de l’Etat se lance personnellement dans une campagne de lobbying pour obtenir l’appui des élus, mais aussi et surtout afin de gagner le soutien de l’opinion publique qui reste largement opposée à toute intervention en Syrie. A ces fins, M.Obama entamera entre autres un marathon d’interviews à la télévision.
« Soyez prêt à tout en cas de frappes »
Le gouvernement syrien ne sera pas le seul à riposter en cas d’opération militaire des Etats-Unis et de leurs alliés contre la Syrie, a indiqué lundi le président du pays Bachar el-Assad dans une interview à la chaîne américaine CBS.
« Soyez prêt à tout en cas de frappes, et pas forcément de la part du gouvernement syrien », a prévenu M.Assad, faisant allusion aux alliés de Damas que sont l’Iran et le mouvement chiite libanais Hezbollah.
Et de rappeler que le gouvernement syrien n’était pas le seul acteur dans la région.
« Il y a différentes parties, différentes factions, différentes idéologies. Il y a de tout dans cette région », a souligné le président syrien.
Promettant des représailles en cas de frappes, il a averti que les Syriens s’y étaient préparés du mieux qu’ils le pouvaient.