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L’Algérie renforce sa présence militaire
L’armée algérienne a envoyé d’importants renforts dans l’Est du pays, une zone où la tension est montée d’un cran depuis l’attaque terroriste ayant coûté la vie à 8 soldats tunisiens à Jbel Chaâmbi, fin juillet dernier, rapporte ce samedi la presse locale.
« Le commandement de l’état-major a de nouveau renforcé son dispositif sécuritaire par le transfert de pas moins de 3.000 soldats supplémentaires » aux frontières avec la Tunisie, explique le quotidien « L’Expression », précisant que le nombre de militaires dépêchés dans cette zone « a triplé depuis le début de la mise en place de la stratégie de lutte contre les groupes terroristes en provenance des pays voisins ».
Selon le journal, « cette décision intervient 24 h après l’audience accordée ( mardi dernier ) par le président Abdellaziz Bouteflika au chef d’état-major de l’armée national populaire ( ANP ), le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah.
Le quotidien algérois arabophone « Al Fadjr » avait souligné que le chef d’Etat algérien « a farouchement refusé le projet d’installation d’une base militaire américaine sur les frontières tuniso-algériennes pour la lutte contre le terrorisme », en réaction à une information rapportée par plusieurs médias tunisiens au sujet de l’intention de Washington d’installer une base militaire au sud de ce pays.
A Tunis, le porte-parole du ministère de la Défense a démenti vendredi 6 juillet l’installation d’une telle base, expliquant que la décision du gouvernement déclarant zone-tampon une partie du Sahara tunisien faisait suite à l’accroissement des risques sécuritaires, particulièrement les menaces terroristes et le trafic d’armes.
Le ministère tunisien des Affaires étrangères a également démenti « catégoriquement » l’existence d’un projet tuniso-américain pour la création d’une base militaire américaine sur le territoire tunisien, qualifiant « d’infondées » les rumeurs qui ont massivement circulé sur les réseaux sociaux et relayées par certains médias.