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Capturée par la police, relâchée, puis abattue: le destin d'une cigogne en Egypte
Les autorités du gouvernorat de Qena, dans le sud de l'Égypte, ont emprisonné une cigogne.
L'espionnite est une maladie largement répandue en Égypte. Une obsession, dit-on. Derrière chaque étranger, se cacherait un «gassus», un agent qui a pour seul dessein de diviser les Égyptiens.
Jusqu'ici, les Israéliens étaient indétrônables. L'espion, le vrai, était juif. Mais depuis quelques temps, une nouvelle variété d'espion a fait son apparition: les animaux.
Le dernier en date, une cigogne «française». Les autorités du gouvernorat de Qena, dans le sud de l'Égypte, ont emprisonné une cigogne, rapporte le site France 24.
Un homme l'a trouvé près de son domicile. L'animal portait un boîtier sur le dos. Bizarre, bizarre.. Il a rapidement capturé l'oiseau et l’a amené au poste de police, explique Mohammed Kamal, le chef de la sécurité dans la région.
Le terreau d'espionnite est assez répandu pour que l'histoire prenne, même pour quelques heures. Devant l'animal, les policiers sont restés perplexes. Une cigogne derrière les barreaux, ce n'est pas courant. Le 31 août, un vétérinaire dépêché par les forces de l'ordre met fin à la mascarade: il ne s'agit ni d'un kamikaze ni d'un espion français, mais d'une balise utilisée par des scientifiques français pour suivre les déplacements de ces oiseaux migrateurs.
Le 3 septembre, le volatile est libéré... mais connaît une triste fin. Surnommé «Menes», l'oiseau est abattu et mangé par des villageois égyptiens avant d'avoir pu quitter le pays, rapporte Le Parisien.
En janvier 2013, un pigeon voyageur avait été arrêté pour les même motifs. Drôle d'Egypte!
Lu sur France 24