mis à jour le
Syrie: Assad défie l’Occident, dernière ligne droite pour les experts de l’ONU en Syrie
Le président syrien Bachar al-Assad a menacé de défendre son pays « contre toute agression » des Occidentaux qui maintiennent la pression en poursuivant leurs préparatifs militaires au moment où les experts de l’ONU rentrent dans la dernière ligne droite dans leur enquête sur l’utilisation présumée de l’arme chimique par Damas.
« La Syrie se défendra contre toute agression », a martelé jeudi M. Assad, dont les propos ont été diffusés par la télévision officielle de Damas, où de nombreux habitants vivant dans la crainte de frappes aériennes plient bagages.
Même si le président américain Barack Obama, qui cherche à éviter les erreurs de Georges Bush en Irak, dit ne pas avoir encore pas pris de décision sur une éventuelle action en Syrie, son pays a déployé un destroyer supplémentaire face aux côtes syriennes, portant temporairement à cinq le nombre de navires équipés de missiles de croisière en Méditerranée orientale.
De son côté, la Grande-Bretagne, qui prépare son opinion à une éventuelle opération limitée contre le régime de Damas, a déployé six avions de chasse Typhoon sur l’une de ses bases à Chypre, à une centaine de kilomètres seulement des côtes syriennes.
A Damas, les forces armées syriennes ont été repositionnées hors de leurs postes de commandement, et les habitants de la capitale se préparaient au pire et faisaient face à des contrôles renforcés à des barrages routiers. Les mesures de sécurité ont également été multipliées dans des hôpitaux.
S’exprimant depuis Istanbul, qui prône ouvertement une opération musclée contre le régime de Bachar al-Assad, l’opposition syrienne a affirmé que les défections s’étaient multipliées dans l’armée ces derniers jours, parlant de la « désertion d’un grand nombre d’officiers de haut rang », sans toutefois donner davantage de précisions.
Dans le camp des alliés de M. Assad, Moscou – hostile à toute intervention en Syrie – a annoncé l’envoi prochain en Méditerranée d’un bateau de lutte anti-sous-marine et d’un navire lance-missiles.
AFP