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L’Afrique du Sud opposée
L’Afrique du Sud a qualifié jeudi de « dangereuse rhétorique » le débat sur de possibles frappes militaires contre la Syrie, s’opposant à toute action armée contre le régime accusé par les Occidentaux d’avoir utilisé des armes chimiques.
« L’Afrique du Sud s’inquiète de la dangereuse rhétorique évoquant la possibilité d’une intervention militaire », indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Toute attaque sur la Syrie sans l’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU constituerait une grave violation de la loi internationale et saperait dangereusement l’ordre international », a renchéri le président Jacob Zuma, qui recevait jeudi à Pretoria son homologue de Sao Tomé et Principe, Manuel Pinto da Costa.
Le gouvernement sud-africain « ne croit pas que bombarder des populations qui souffrent déjà et détruire des infrastructures en Syrie contribuera à une solution durable » du conflit. « Les conséquences d’une telle opération sont imprévisibles et ne feront que durcir le conflit », ajoute-t-il.
Pretoria, membre du G20 mais aussi du groupe des BRICS avec la Russie et la Chine, se dit cependant « alarmé par la récente escalade » du conflit en Syrie et condamne l’usage d’armes chimiques.
« L’utilisation de ces armes en Syrie est très préoccupante, et est totalement inacceptable. (…) Rien ne pourra jamais justifier l’utilisation d’armes de destruction massive », a souligné Jacob Zuma.
Utilisant exactement le même vocabulaire que lors de la crise libyenne, le président sud-africain a appelé « toutes les parties impliquées dans le conflit actuel en Syrie à engager un processus de dialogue national associant tout le monde, libre de toute forme de violence, d’intimidation ou d’ingérence extérieure visant à changer le régime, afin de satisfaire les légitimes aspirations démocratiques du peuple syrien ».
Le but est selon lui d’obtenir « une transition politique négociée par des Syriens afin d’établir une société démocratique pluraliste au sein de laquelle les minorités seraient protégées ».
AFP